«Certains disent que c’était une tête de sanglier. C’est peut-être un braconnier qui s’en est débarrassé là… » La réflexion de ce fidèle à la sortie de la mosquée fait sourire Abdallah Hamzaoui, président de l’association qui gère ce lieu inauguré le 20 juin 2006 aux portes du quartier Saint-Claude. L’homme, très sollicité dimanche, préfère d’ailleurs prendre ce nouvel événement qui s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche sur le ton de l’humour : « Il faut relativiser. De toute façon, on ne peut rien faire. Ni accuser personne. Il ou ils, on ne sait pas qui, peuvent continuer. Ce n’est pas la première fois que nous sommes visés. Il y a déjà eu des tags racistes (en février, août et novembre) et maintenant la tête de cochon. Qu’il(s) continue(nt) tous les jours si ça l(es) amuse. Une tête de vache, de mouton, ça ne changera rien. On était là il y a cent ans, on le sera encore demain et dans cent ans… »

En attendant, c’est « une tête de cochon » comme la qualifiait le parquetier de permanence alerté dans la nuit, que les agents de la sûreté départementale ont prélevé. Tout comme des oreilles. « On va déjà mener l’enquête, faire des recoupements avec les éléments que l’on a et on verra avec les spécialistes quelles sont les possibilités d’analyses, voir s’il y a possibilité d’y déceler de l’ADN de contact… »

L’objet du délit avait été découvert peu après 2 heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche, par une patrouille de police lors d’un passage devant le portail de la mosquée. Là même où au petit matin, le sous-préfet Eric Pierrat s’est rendu pour rencontrer les responsables musulmans présents. Lequel leur a assuré « que la vigilance accrue portée à la sécurité des lieux de culte va se poursuivre », non sans « condamner avec vigueur de tels actes », mais en rappelant « qu’il est important de ne pas céder à la provocation… »

SOURCE/ bienpublic.COM