Qui dit qu’un fou ne peut pas guérir et refaire sa vie? Cette histoire, loin d’un conte de fée ou d’une imagination quelconque, laisse plus d’une personne sur leur fin. Notre héroïne du jour a montré qu’en aidant une personne, on peut s’aider et devenir heureuse.
Combien de grandes dames circulent aujourd’hui dans les grandes villes avec comme seul souci de se faire un mari ? Combien parcourent des kilomètres pour aller voir des féticheurs, marabouts et autres afin de les aider à avoir un ? Certainement beaucoup avec la cherté aujourd’hui de l’homme. C’est pourquoi celles qui ont eu la chance d’avoir un, veillent sur lui et en gardent jalousement. D’autres qui n’en n’ont pas, se livrent à des pratiques peu orthodoxes, c’est-à-dire se faire draguer par des hommes mariés, juste pour satisfaire leur libido ou pour être la deuxième femme de quelqu’un qui n’est pas interdit par la religion musulmane mais que beaucoup de femmes n’aiment pas. Certaines, qui ont même les moyens se font tripoter par des jeunes badaud.
Mais le cas de notre héroïne du jour dont on préfère taire le nom est bien particulier. En effet, raconte t- elle « il y’a bien longtemps mon mari (avant que je me marie à lui) était un fou, car il était même dans la rue et souvent ne portait pas d’habit. Il était fui et craint par tous à cause de sa folie. En son temps je bossais dans une grande entreprise multinationale hors de Bamako. Je me suis fixée comme objectif de le guérir d’abord, sans arrière pensé, parce que j’avais une amie médecin qui m’avait dit en son temps qu’il peut être guéri. Cela dit je me suis bien occupée de lui en l’amenant une fois voir un spécialiste. Au début c’était plus que difficile car le fou était réticent. Mais comme j’avais de l’argent en son temps, j’ai persisté et pendant une bonne année, grâce à Dieu, le traitement a réussi et le monsieur a retrouvé toutes ses facultés. Voilà un homme d’une générosité extrême. Nous sommes devenus des très bons amis et il me disait chaque fois qu’il ne sait pas comment me remercier. D’une intelligence hors du commun, il a appris le métier de l’artisanat et quelques années plus tard, je me suis mariée avec lui. Aujourd’hui nous avons trois enfants et sommes heureux »
Cette histoire interpelle tout le monde surtout mes sœurs à être gentille, à bien s’occuper de leur mari pour un avenir plus radieux de toute la famille.
Source: Sorofing Traoré, La Sirène