Le gouvernement malien et la société Gaia Equity LTD viennent de signer un protocole d’accord pour la construction d’une cimenterie intégrée au Mali, ce qui fait grincer des dents au Sénégal, dont une partie de la production est écoulée sur le marché malien.
L’usine, qui sera la seconde cimenterie au Mali, aura une capacité de production de 1,5 million de tonnes par an. Le premier sac de ciment est attendu dans trois ans, a en croire le société Gaia Equity LTD. Cette usine de production de ciment va nécessiter un investissement de plus de 200 milliards de F CFA et sera construite à Guimbané, dans le cercle de Diéma, dans la région de Kayes.
Le « Mali regorge d’énormes potentialités en matière de ciment. Il doit avoir sa propre unité de production de ciment. C’est ce qui nous motive à investir ici », a déclaré Kenneth Kinsella, le directeur de ladite société.
Mieux, en plus de créer 450 emplois directs et 700 indirects, l’érection de cette cimenterie va renforcer le tissu industriel malien et valoriser les matières premières locales, a-t-il estimé.
Cette annonce d’une nouvelle cimenterie au Mali, inquiète au Sénégal. Des observateurs prédisent des jours difficiles pour le secteur du ciment au Sénégal. Et pour cause, le Mali est un de ses marchés d’exportation.
Avec une production de plus de 6 millions de tonnes, le marché du ciment au Sénégal souffrait d’une terrible saturation puisque la demande nationale n’est que de 2,5 millions de tonnes.
Et même si les cimentiers peinaient à écouler leurs produits localement, les pays limitrophes servaient de marché secondaire, notamment le Mali qui importait annuellement trois millions de tonnes de ciment. Pour rappel, le Mali dispose déjà d’une cimenterie (Diamond Cement Mali) dans le cercle de Bafoulabé.
Source: lemagazinedumanager