Du 19 au 22 octobre 2017, une mission du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, conduite par François Delattre, représentant permanent de la France, a sillonné le Sahel avec l’objectif d’évaluer la situation sécuritaire de la zone avant la tenue de la réunion des ministres de la Défense des pays membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies prévue pour le 30 octobre prochain à New York. Le 21 octobre 2017, les responsables de la mission ont animé une conférence de presse à l’Hôtel Radisson Blu, au cours de laquelle, François Delattre a précisé qu’il est urgent d’avancer.
Cette conférence de presse était co-animée par François Delattre, Représentant Permanent de la France, Alemu Tekeda, Représentant Permanent de l’Ethiopie et De Sebastiano Cardi, Représentant Permanent de l’Italie en présence de Mahamat Saleh Annadif, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU.
Dans son intervention, François Delattre a précisé que la lutte contre le terrorisme dans le Sahel n’est pas une mission de la Minusma, mais plutôt celle de la force du G5. « C’est une mission complémentaire pour le maintien de la paix dans tout le Sahel », a-t-il ajouté. Selon lui, les Nations Unies ont l’obligation morale de soutenir le G5 dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Pour François Delattre, cette visite permet de comprendre les réalités du terrain avant la tenue de la réunion des ministres de défense du conseil de sécurité des Nations Unies, prévue pour le 30 octobre prochain à New York. « Il s’agira de définir dans quelles conditions, le Conseil de sécurité des Nations Unies pourra soutenir la force du G5 Sahel», a-t-il précisé.
Pour Représentant Permanent de la France, sur le terrain, il y a la volonté commune d’éradiquer les menaces terroristes, l’engagement et la détermination des pays membres du G5 derrière la force d’intervention et l’appel clair au conseil de sécurité des Nations Unies pour le soutien de la force. « La France souhaite que les pays membres du conseil de sécurité s’unissent pour soutenir le G5. Car, il est urgent d’avancer », a-t-il ajouté.
Quant à De Sebastiano Cardi, Représentant Permanent de l’Italie, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix est fondamentale non seulement pour le Mali, mais aussi pour tout le Sahel. Selon Alemu Tekeda, Représentant Permanent de l’Ethiopie, il y a 15 ans, le Mali était cité comme exemple en matière de sécurité et de développement socio-économique en Afrique. «Il pourra reprendre sa place, si tous les Maliens s’y mettent », a-t-il souligné.
Au cours de cette visite, les membres de la mission ont échangé avec les représentants des missions EUTM et EUCAP Sahel, la Force Barkhane, la représentation de la CEDEAO au Mali ainsi que les organisations de la société civile. Après le Mali, la mission s’est également rendue en Mauritanie et au Burkina Faso.
Ousmane Ballo
Source: Le Challenger