L’entreprise nationale INACOM (Industries navales de construction métallique au Mali) s’est imposée depuis quelques années comme le leader de la construction navale dans la sous-région. Le 10 mars dernier, elle a conclu un contrat de construction d’un bac d’une capacité de 72 tonnes avec une société nigérienne dénommée Conseil nigérien des utilisateurs des transports publics. Le montant du marché se chiffre 627 millions de Fcfa (hors taxes) pour une durée de construction de 7 mois.
Pour vérifier l’exécution de ce gros marché, une mission du ministère de la Promotion des Investissements et du Secteur privé, à travers la Direction nationale des Industries (DNI), s’est rendue mercredi à Koulikoro où est basée l’entreprise. La mission était composée notamment du directeur national des Industries, Sékou Keïta, et de Adama Sy, conseiller technique au ministère de la Promotion des Investissements et du Secteur privé. Les visiteurs ont été accueillis par le président du conseil d’administration de INACOM, Siaka Singaré, le directeur général de l’entreprise, Ibrahima Touré, et le directeur régional des Industries de Koulikoro, Youssouf Diawara.
Le président du conseil d’administration a souligné que malgré la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays, la société nigérienne a fait confiance à INACOM pour la construction d’un bac. Cette confiance repose sur la bonne exécution d’un marché précédent. En effet, l’entreprise de Koulikoro avait construit un premier bac d’un coût de 500 millions de Fcfa pour le Niger. « La première commande a été bien exécutée. C’est sans doute la raison pour laquelle la société nigérienne n’a pas tardé à commander un autre bac», a expliqué le président du conseil d’administration des INACOM. Siaka Singaré a annoncé que la direction de l’entreprise est en train de préparer son dossier pour obtenir un agrément de fournisseur au niveau de la CEDEAO.
Selon Ibrahim Touré, le directeur des INACOM, l’entreprise ambitionne d’être compétitive aux niveaux sous-régional et régional. Pour le directeur national des Industries, Sékou Keïta, nos entreprises doivent prendre conscience du fait que l’accompagnement de l’Etat leur est précieux. C’est d’ailleurs pour leur apporter un accompagnement de proximité que des directions régionales des Industries ont été créées. Sékou Kéïta a souhaité que la DRI soit informée de tous marchés auxquels postuleraient les INACOM.
Adama Sy a, lui, félicité le directeur et l’ensemble du personnel pour la performance de l’entreprise. Il a promis que le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur privé assistera, en personne, à l’expédition du bac vers le Niger. L’engin devrait être achevé dans trois ou quatre mois, soit dans un délai deux fois plus court que celui prévu par le contrat. Adama Sy a recommandé aux responsables des INACOM de communiquer davantage pour faire connaître l’entreprise.
La société INACOM.SA a été créée en 1994 sur les cendres de l’atelier de réparation hérité des Messageries africaines de la période coloniale. La société a été alors transformée en chantier naval. INACOM fabrique des châteaux d’eau, des bacs de traversée de cours d’eau, des cuves, etc.
De 1994 à nos jours, l’entreprise a construit 50 bacs pour le Mali et la sous-région et de milliers de châteaux d’eau implantés à travers notre pays. Elle emploie actuellement 40 personnes.
A. TOURE
source : L Essor