Il y a quelques semaines, un homme était traîné de force hors d’un avion United Airlines par les forces de sécurité. La raison, surréaliste, était simple: la compagnie aérienne avait besoin de place pour ses propres employés sur ce vol.
Le 3 mai, raconte KTLA sur son site, un père de famille américain a posté sur YouTube une vidéo montrant un scénario similaire, quoique moins violent. C’était fin avril, Brian Schear s’apprête à prendre un vol de la compagnie Delta avec sa femme et deux de ses enfants en bas âge: ils sont en partance d’Hawaï pour rentrer à Los Angeles. Des employés sont alors intervenus et leur ont demandé au père «de renoncer à la place qu’il avait achetée pour son fils aîné, qui n’était pas sur le vol, mais qu’il utilisait pour son plus jeune fils».
https://www.youtube.com/watch?v=p7pM8IyxpTc
Dans la vidéo, on comprend un peu mieux la situation. Un agent fait comprendre au père qu’il sera évacué de l’avion avec sa famille, et que sa femme et lui seraient «mis en prison» s’ils ne coopèrent pas. Schear explique alors qu’il a payé un autre billet sur un autre vol à son fils aîné pour que son plus jeune fils puisse avoir son propre siège et dormir tranquillement sur un siège avec un rehausseur sans déranger les autres passagers. Pour résumer, il a bien payé les quatre places mais un fils en a remplacé un autre sur l’une d’entre elles. «On ne sait pas si la famille a contacté la compagnie pour que le siège soit transféré du nom de l’aîné à celui du benjamin.»
Puis une employée intervient pour expliquer que leur enfant ne peut utiliser de rehausseur, qu’il doit être dans les bras d’un parent pendant toute la durée du vol. «Il était sur un rehausseur pendant tout le trajet aller sur un vol Delta», répond le père. Le site de la compagnie, note KTLA, écrit à ce propos: «Nous voulons que vos enfants aient le vol le plus sûr et confortable possible, pour les enfants âgés de moins de deux ans, nous recommandons l’achat d’une place et d’utiliser un siège pour enfants aux normes.»
Malheureusement, l’employée explique que ce vol n’ira nulle part tant que la famille n’a pas quitté l’appareil. «J’essaye de vous aider», dit-elle. «Vous auriez pu nous aider en ne vendant pas plus de places que celles disponibles et en n’essayant pas de nous forcer à l’enlever de sa place que j’ai payée.»
La famille a ainsi quitté l’avion, pris une chambre d’hôtel et attendu un vol le lendemain. De son côté, Delta a d’abord affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un problème de surbooking, avant d’annoncer avoir contacté la famille pour rembourser leur voyage et offrir des compensations.
Source: slate