SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU | Une ex-prof d’éducation physique a été condamnée à 14 jours de prison mardi pour avoir fait une fellation à son «élève favori» dans une voiture.

La relation entre Penelope St-Martin Barette et Tommy (nom fictif) dépassait largement les murs du gymnase.

L’enseignante alors âgée de 29 ans a été engagée en janvier 2013 comme remplaçante dans une polyvalente de Saint-Jean-sur-Richelieu. Un mois et demi plus tard, Tommy commence à discuter avec sa prof sur Facebook. L’ado de 17 ans, qu’on ne peut identifier, lui envoie des photos d’elle, prises dans le gymnase.

«Quand tu vas en voyage et que tu vois quelque chose de beau, tu le prends en photo. C’est pareil pour moi, mais en [éducation physique]», lui dit l’ado dès les premiers échanges, consultés par Le Journal.

Si l’enseignante semble vouloir freiner les ardeurs de l’étudiant au début, «il devient toutefois rapidement évident que [Tommy] entretient un fantasme à l’égard de l’accusée et que cette dernière, bien que consciente de l’incongruité de la situation, n’y est pas insensible», a noté le juge Éric Simard lorsqu’il a déclaré Penelope St-Martin Barette coupable d’avoir eu des contacts sexuels avec un ado alors qu’elle était en situation d’autorité.
La relation virtuelle a vite été axée sur la sexualité. La «belle prof» a même envoyé plusieurs photos osées à celui qu’elle surnommait son «élève favori».

Party d’élèves

Pendant la semaine de relâche, Penelope St-Martin Barette s’est rendue dans un party d’élèves. Elle a fumé du pot et joué au beerpong – jeu à boire avec une balle de ping-pong – avec eux. Des photos d’elle en sous-vêtements ont circulé durant la soirée.

Quelques jours plus tard, la prof et son élève se sont donné rendez-vous dans un stationnement. Elle lui a fait une fellation.

Les rumeurs se sont répandues dès le retour en classe, même si l’ado avait assuré à son enseignante que leurs échanges demeureraient secrets. Peneloppe St-Martin Barette a été congédiée.

À l’époque, Tommy avait affirmé au Journal être en désaccord avec les accusations.

«J’étais consentant. Je ne crois pas que cette jeune femme mérite tout ça», a-t-il dit.

«Il n’est pas nouveau qu’un élève fantasme sur un professeur et tente de le séduire. La société a le droit d’espérer qu’un professeur démontrera de la maturité en ne profitant pas de la situation», a rappelé le juge Simard, en décembre dernier.

Mardi, le magistrat a adhéré aux représentations des avocats quant au faible risque de récidive de l’accusée, et l’a condamnée à la peine minimale de 14 jours de prison.

Source: journaldemontreal