L’ouverture de la cité universitaire de Kabala a été une grande joie pour le peuple malien et une fierté pour le peuple chinois, mais une épreuve redoutable pour les étudiants.
La cité a été bâtie pour permettre aux étudiants d’apprendre dans de bonnes conditions et aux enseignants d’exercer leur métier en toute quiétude. Hélas, dans cette entreprise, l’Etat a semblé minimiser certains éléments indispensables que sont les voies d’accès, la disponibilité en eau potable et un système de restauration à la portée des étudiants.
La cité universitaire de Kabala est une réalisation du gouvernement malien en partenariat avec le peuple chinois. Ce projet financé sous le régime de l’ancien président Amadou Toumani Touré dit ATT a été exécuté par l’actuel président en exercice, Ibrahim Boubacar Keita. La cité universitaire est située dans la commune de Kalaban-Coro, cercle de Kati au sud-ouest de Bamako entre le village de N’golobougou et le quartier de Kabala.
Elle est bâtie sur une superficie de 103 hectares et a coûté 80 milliards de francs CFA. Elle fait partie des universités les plus vastes et les mieux décorées dans la sous-région. Pour le moment, étudier à la cité universitaire demeure une épreuve redoutable pour les étudiants. Son accès est plus qu’un parcours du combattant. La majorité des étudiants de l’université logent sur la rive droite de Bamako, ils prennent chaque jour les mini-bus Sotrama ou se procurent de carburant pour leurs motos faute d’insuffisance des bus mis à leur disposition. Chacun débourse en moyenne deux mille francs par jour.
De son ouverture à nos jours, une année exactement, la route qui mène à la cité universitaire a déjà fait 9 victimes dont 8 étudiants et un enseignant. Ces décès fréquents sont causés par des accidents dus à l’insuffisance des bus universitaires, l’étroitesse de la route mais aussi les dérapages des camions-bennes qui sont fréquents sur cette voie. D’autres difficultés telles que le manque d’eau potable, l’absence de cantine adéquate et bien d’autres facteurs, ne sont pas à négliger.
Chaque jour, les étudiants se bousculent pour prendre place dans les bus. Certains se réveillent à 3h00 du matin pour aller faire la queue sur la colline de Badalabougou et d’autres au niveau de la tour de l’Afrique de Faladiè.
En outre, les étudiants sont confrontés à un déficit d’eau potable et au problème de restauration.
Les efforts du gouvernement ne sont pas suffisants. Les étudiants sollicitent plus d’efforts pour l’amélioration de leurs conditions.
Nouhoun BERTHE, Etudiant à l’IUT
Le challenger