L’heure est grave, la CMP vient de recevoir la plus grosse gifle de son existence à travers la décision du parti Adema de présenter son candidat. Une gifle qui pourrait se transformer en une très grosse trahison sous peu, si rien n’est fait.
En attendant que le jeu ne se clarifie, les ministres Tièmoko Sangaré, Abdel Kader Konaté, Adama Tièmoko Diarra et Sidi Yaya Sissoko dit Kalifa, des grands barons de la ruche devant l’éternel, à défaut de n’avoir pu empêcher leurs camarades, passant outre le souhait de la CMP, en annonçant officiellement la décision de présenter un candidat, doivent s’assumer et démissionner du gouvernement. Nul n’a le monopole de la vérité et notre analyse sur la question du désormais appartenance de l’Adema à la majorité présidentielle ou non, peut ne pas être du goût ou même l’analyse des grands barons qui font mine de n’avoir de candidat que le président Keïta. Mais, force est de reconnaître que le jeu dans lequel ils sont empêtrés est assez biaisé dans la mesure où ces grands barons que sont Tièmoko Sangaré président du Comité Exécutif du parti Adema, Abdel Kader Konaté premier vice- président du même CE et Adama Tièmoko secrétaire politique, assez influents pour ne pas laisser leurs camarades partir dans le sens d’une candidature à l’interne. L’Adema présentera un candidat autre que le président Keïta au premier tour et qu’en sera t- il si un deuxième tour à fort relent de ballotage arrivait pour départager ? Quelle garantie ces ministres de la République connus pour être des grands chefs du parti donneraient-ils quant à la loyauté du parti à l’endroit du président Keïta ? Récemment, l’honorable Yaya Sangaré, député Adema élu à Yanfolila, secrétaire à la Communication du CE affirmait haut et fort que, l’Adema ne pouvait pas sortir un candidat en son sein qui soit représentatif à l’interne et avoir les faveurs des autres formations et qu’au bout du rouleau seul le soutien au candidat de la majorité prévaudrait. Mais ce sur lequel il ne peut jurer c’est la loyauté même de ces ministres au cas où le second tour loin de celui de 2013, montrerait un autre visage. Dans ce cas, sachant pertinemment qu’ils (les ministres Adema), n’ont aucune chance de faire rallier au camp présidentiel les tenants de la thèse actuelle, celle de la candidature à l’interne.
Sory de Motti
Par La Nouvelle Patrie