On peut affirmer, sans risque de se tromper, que Habib Sissoko a le sport dans l’âme. Né le 2 janvier 1959 à Bamako, l’actuel patron du Mouvement olympique malien a commencé sa carrière sportive dès son jeune âge au dojo Réné Canvel, sous la houlette de Maître Lassana Keïta. Très vite, le jeune judoka s’illustre, en remportant le titre de champion du Mali des juniors (-60kg) en 1977. Il conserva ce titre pendant quatre ans, avant d’être sélectionné en 1980 comme porte-drapeau du Mali aux Jeux olympiques de Moscou. Quelques mois auparavant, l’élève de Maître Lassana Keïta, avait coiffé sa première couronne continentale, en s’imposant au tournoi international qui a regroupé les athlètes maliens et nigériens.
En 1987, Habib Sissoko participe aux Jeux africains de Naïrobi (Kenya) et à ceux du Caire (égypte) quatre ans plus tard (1991). Athlète entraîneur (il a dirigé le dojo du Camp-Para pendant cinq ans), l’actuel président du Comité national olympique et sportif occupera, successivement les postes de secrétaire à l’organisation et directeur technique national de la Fédération malienne de judo (FMJ), avant d’être propulsé à la tête du judo national. Trésorier général-adjoint puis trésorier général du CNOS, il sera élu à l’unanimité président du Mouvement olympique national en 2000. Son arrivée à la tête du CNOS et surtout les résultats engrangés par le sport malien sous sa direction, lui ouvrent les portes des instances continentales.
Ainsi, en l’espace de trois ans, Habib Sissoko sera élu président de la Zone II de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), président de la Confédération africaine de judo (CAJ) et vice-président de la Fédération internationale de judo (FIJ). En 2009, lors de la cérémonie de présentation des deux trophées de champion du monde de taekwondo remportés par Daba Modibo Keïta, Amadou Toumani Touré, alors président de la République, a rendu un vibrant hommage à Habib Sissoko, le qualifiant «d’homme discret, mais efficace qui fait la fierté du Mali».
Souleymane B. TOUNKARA
Source : L’ESSOR