Un bus de transport malien, qui avait quitté Bamako pour Diéma dans la région de Kayes, a été détourné, la semaine dernière, et 12 de ses passagers maliens dont le chauffeur et un ressortissant guinéen ont été froidement exécutés. «Le Guinéen a été tué parce que sa famille n’avait pas complété la rançon.
Elle avait déjà versé un million de francs CFA», a raconté à Alakhbar un Sénégalais, Moustapha N’Diaye, parmi les passagers du bus qui avaient été pris en otage. L’ex-otage affirme avoir vu «un Maure, si je crois bien. Il a été libéré après versement d’une rançon de 4 millions de francs CFA. Moi, ma famille a payé 3 millions via le système de transfert Orange money, sur deux numéros de téléphone maliens». Les ravisseurs sont un groupe de plusieurs personnes dont au moins quatre femmes.
«Ils parlent plusieurs langues et se déplacent dans des V8 et des Toyota Hilux nouveau modèle. Le soir, ils se regroupent dans une grotte et sous des tentes. Ils mangent de la viande et boivent de l’alcool toute la nuit», explique l’ex-otage. «Ils m’ont dit que si je travaillais avec eux je deviendrais riche dans un an». À sa libération, l’ex-otage sénégalais avait été conduit et abandonné à Bamako, la capitale, par ses ravisseuses. Il était traumatisé : «Je suis resté deux jours sans manger et ligoté dans une chambre avec des cadavres. Ils m’insultaient. Ils me piquaient d’un couteau pour exiger le versement de l’argent. Quand ils ont été informés que ma famille avait informé mon ambassade, ils m’ont arraché un ongle».
Le reporter