Décidément, la nomination, le 20 juin dernier, du Pr Dioncounda Traoré comme Haut Représentant du Président IBK pour le Centre du Mali est l’une des plus impopulaires décisions présidentielles. Au moment où le peuple attendait des mesures concrètes à la dimension de la crise, le président de la république n’a pas trouvé mieux que de désigner un homme comme son « Haut représentant ».
Cette nomination a suscité beaucoup de questions chez les Maliens sur non seulement l’opportunité même d’un Haut représentant pour la nature de la crise, mais aussi sur l’idéal du choix de l’homme devant conduire cette « mission virtuelle ». Pour bon nombre d’observateurs, cette mesure est loin de convaincre les Maliens. L’on s’interroge sur les motivations d’une telle décision politique quand on sait que pour trouver la solution à la crise du centre, il existe plusieurs autres options prioritaires autres que la nomination d’un Haut représentant. Pour d’autres, la nomination d’un Haut Représentant est une manière de déplacer et entretenir le problème politiquement et éternellement, car faut-il s’en convaincre, s’il faut choisir des hommes et des femmes pour trouver la paix, les pistes à explorer sont connues même par le Malien lambda. Alors, le dangereux conflit intercommunautaire du centre n’est-il pas vu comme une opportunité plutôt qu’à une équation à résoudre?Des initiatives comme cellesdes responsables de la Coordination des associations des ressortissants des cercles de la région de Mopti résidant à Bamako (CAREMB) semblent être des belle occasions à saisir par l’Etat pour trouver la solution du centre, que d’entrer dans des jeux politiques stériles.
D. K
Source: Le Renard- Mali