Il s’appelle Sékou Traoré, fils de feu Bréhima et de feue Safiatou Dramé, 24 ans, originaire de Kita, étudiant domicilié à Kalanbancoro. Le commissariat de police du 11e arrondissement a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de sa mort. A ce stade de l’enquête, les témoignages divergent suite à son lynchage à mort dans la nuit de jeudi 22 octobre dernier à Garantiguibougou, en Commune V du district de Bamako. Pour les uns, c’est le voleur pourchassé qui s’est retourné contre Sékou en l’accusant de vol. Pour les autres, c’est bien Sékou le voleur.
Il faudra encore patienter et s’en remettre aux résultats de l’enquête ouverte par les hommes du commissaire divisionnaire de police Adama S Coulibaly dit Chine, en charge du 11ème arrondissement. Selon des sources proches de sa famille à Kalabancoro, Sékou Traoré s’était rendu cette nuit de jeudi 22 octobre 2015 à Garantiguibougou pour une commission.
A son passage vers 22H30 devant une famille, un voleur qui avait tenté de s’emparer d’une Djakarta garée à la porte, était pourchassé par la clameur publique. Le voleur plus grand de taille que Sékou, à en croire leur version, se serait retourné contre lui pour lui administrer des coups de poing et crier au voleur. La foule qui était déjà déchaînée n’a pas fait de demi-mesure. Elle afflue massivement et aide le voleur à lyncher à mort Sékou et le brûler ensuite. Faux rétorque une autre version. C’est bien Sékou Traoré qui avait tenté de voler la Djakarta. Malheureusement, il a été aperçu, pourchassé et rattrapé puis battu à mort et brûlé. Voleur ou pas, nul n’a le droit de se rendre justice.
Dénis T Théra
Source: Autre presse