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Un employé de la Croix-Rouge arrêté dans l’enquête sur le jihadiste français Gilles Le Guen

L’enquête portant sur Gilles Le Guen, jihadiste français arrêté près de Tombouctou puis expulsé vers Paris où il a été mis, la semaine dernière, en garde à vue, a connu un nouveau développement à Bamako. Un Malien, employé du CICR (Comité international de la Croix-Rouge), a été arrêté et placé en garde à vue, mercredi 15 mai. Il est soupçonné d’avoir aidé Gilles Le Guen à recevoir de l’argent. Abdel Jelil Gilles Le Guen français

Mohamed Ould Ali, originaire de la ville de Tombouctou, est soupçonné d’avoir aidé Gilles Le Guen à percevoir de l’argent. C’est le Français lui-même qui, dans sa déposition aux gendarmes maliens, affirme que sa mère envoyait de l’argent de France vers Bamako, où Mohamed Ould Ali le réceptionnait avant de le lui donner, à Tombouctou.

Des transferts d’argent pendant plusieurs mois

Selon une source sécuritaire malienne très proche du dossier, le Français affirmerait que le procédé se serait répété tous les mois, de juin 2012 jusqu’à son arrestation, avec Mohamed Ould Ali ou avec son beau frère.

Interrogé par les gendarmes maliens, Mohamed Ould Ali aurait reconnu avoir joué l’intermédiaire à deux ou trois reprises, en son nom propre et non en celui de son institution.

Le Comité international de la Croix-Rouge « ne se prononce pas sur la véracité ou non des faits », mais souligne que « c’est une affaire qui concerne un de nos employés, mais qui n’a rien à voir avec ses responsabilités au sein du CICR. »

Des liens avérés avec Gilles Le Guen

Mohamed Ould Ali ne se cachait du reste pas d’avoir connu Gilles Le Guen, lorsque ce dernier habitait à Tombouctou. Il y a quelques semaines, il déclarait même à RFI que Gilles Le Guen était « un intégriste qui ne parlait que d’Islam et de désert. »

« Je l’ai connu. Il est contre l’ordinateur, contre l’électricité, contre tout ce qui détourne de la prière », affirmait-il alors, expliquant par ailleurs qu’« à la fin, il était en colère contre les gens d’Aqmi, qu’il ne trouvait pas assez dévoués : il voulait une guerre sainte, sans banditisme. »

Le père du suspect est l’un des « disparus de Tombouctou »

Mohamed Ould Ali ne semblait alors pas inquiété par l’arrestation du jihadiste français. Inquiet, en revanche, il l’était pour son père : le vieux Ali Ould Mohamed Kabbad est en effet l’un des commerçants arabes enlevés le 14 février dernier, vraisemblablement par des militaires maliens. Depuis, Mohamed Ould Ali remuait ciel et terre pour tenter de découvrir ce qui était arrivé à son père.

Il avait également choisi de quitter Tombouctou pour des raisons de sécurité, et de s’installer à Bamako avec ses jeunes frères et sa femme. Son dossier doit être transmis au procureur qui décidera d’éventuelles poursuites.

 

Source: RFI

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