Un diplomate chinois a demandé mercredi à la communauté internationale d’aider le gouvernement du Mali à renforcer ses capacités en matière de sécurité et de lutte antiterroriste, afin qu’il puisse faire face aux menaces de plus en plus complexes qui ont émergé dans le nord et le centre du pays.
La paix et la sécurité au Mali sont étroitement liées à la situation sécuritaire générale dans le reste de la région, et des approches globales doivent donc être adoptées pour lutter contre les activités terroristes au Mali et dans les pays voisins, a déclaré au Conseil de sécurité Wu Haitao, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies.
“La Chine apprécie les efforts fournis par le gouvernement et par le peuple maliens pour appliquer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali de 2015. Ces efforts ont débouché sur de véritables progrès”, a-t-il indiqué.
La situation sécuritaire continue cependant à se dégrader dans le nord et le centre du Mali, où les activités terroristes sont devenues endémiques. La communauté internationale doit en conséquence continuer à soutenir la paix et le développement au Mali, a-t-il affirmé.
“Tout en respectant l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali, la communauté internationale doit l’aider à consolider ses capacités en matière de développement local et de gouvernance. Le régime de sanctions doit par ailleurs avoir pour but de soutenir le processus politique, en stricte conformité avec le mandat du Conseil de sécurité”, a affirmé M. Wu.
Le diplomate chinois a souligné que la Chine était prête à travailler de concert avec la communauté internationale pour contribuer à la paix et à la sécurité du Mali.
Le gouvernement malien a signé en 2015 un accord avec les milices pro-gouvernementales et avec certains groupes rebelles dans le but de mettre fin aux hostilités, de lancer des programmes de développement dans les régions troublées du nord, et de ramener la paix et la stabilité dans le pays.
Le conflit qui sévit dans le nord du Mali a débuté en 2012. Malgré la signature d’un accord, la situation en matière de sécurité reste depuis lors volatile, avec un nombre croissant d’incidents en 2018.
Xinhua