Après plus de trois semaines d’enquête, l’Afrique du Sud pourrait enfin autoriser la famille belge à rapatrier au pays le corps d’Eric Sevens. Les circonstances du décès du comptable limbourgeois de 56 ans mort le mois passé d’une balle dans la tête lors d’une partie de chasse dans le parc national Kruger, demeurent mystérieuses. “Nous ferons procéder à divers examens, a confié hier l’avocat de la famille. Espérons qu’ils permettront d’apporter des réponses.”
Toujours bloquée en Afrique du Sud pour une question de passeport, la dépouille du chasseur mort d’une balle dans la tête sera rapatriée “dans les prochains jours”. Eric Sevens, qui était originaire de Hamont-Achel, dans le Limbourg, repose toujours à la morgue de Makhado, à Limpopo, dans la province la plus septentrionale de l’Afrique du Sud.
C’est là, lors de vacances dans le célèbre parc, que cet homme “sans histoire” a mystérieusement perdu la vie le dimanche 15 avril dernier, d’une balle dans la tête.
Sevens participait, avec un petit groupe, à une partie de chasse au petit gibier. Son amie était présente. Selon les déclarations de tous, on a soudainement entendu un coup de feu. On a couru à l’endroit d’où venait le tir et l’on a ainsi trouvé le corps du chasseur, gisant à terre. Eric Sevens a dû être tué sur le coup.
Parce qu’il n’y a aucun témoin direct, la police sud-africaine n’a pu exclure aucune hypothèse : meurtre, accident dû à la mauvaise manipulation d’une arme, voire un suicide.
La famille attend toujours les éclaircissements. Ceux-ci n’arrivent qu’au compte-gouttes. “En fait, la famille ne sait toujours quasi rien, confie Me Tom Van Overbeke . Quand le corps sera rapatrié, on fera procéder à de nouvelles analyses.”
Les Sud-Africains assurent qu’ils ne sont pas responsables du retard. Sans le passeport correspondant, aucune dépouille ne peut être rapatriée. Or, après le drame, l’amie de Sevens, qui possédait le passeport, est rentrée en Belgique avec le document.
Entre-temps, elle a pu le faire parvenir en Afrique du Sud. La dépouille du Belge devrait donc bientôt renter en Belgique.
Pour la famille, l’incertitude qui entoure les circonstances du drame rendent celui-ci encore plus douloureux, poursuit l’avocat.
Selon ses proches, Eric Sevens n’était certainement pas fatigué de la vie. Il laisse une grande fille ainsi qu’un petit garçon âgé d’à peine 6 ans.