En 2019, l’encours des crédits accordés par les services financiers décentralisés de l’UMOA avait connu une hausse de 10% par rapport à l’année précédente. En 2020, cette croissance a atteint 12,1%, selon la BCEAO.
En dépit de l’impact de la covid-19 sur les performances économiques enregistrées dans les pays africains, le volume des prêts consentis par les établissements de microfinance de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) s’est accru. C’est ce qu’indique le rapport sur la Situation de la microfinance au 31 décembre 2020 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Selon l’institution, l’année dernière, l’encours global des crédits des services financiers décentralisés (SFD) de l’Union a atteint 1662,2 milliards FCFA, traduisant une croissance de 12,1 % par rapport à 2019. Le Mali et la Côte d’Ivoire sont les deux pays qui ont enregistré les plus fortes hausses.
Le volume des microcrédits accordés par les SFD au Mali a ainsi crû de 20,1 %, tandis qu’il a augmenté de 19,1 % en Côte d’Ivoire. Les deux pays sont suivis du Bénin (+12,8%), du Togo (+10,4%), du Burkina Faso (+9,7%) et du Sénégal (+9,3%).
Ces hausses soulignent la bonne performance globale des institutions financières de l’Union, malgré les pressions exercées par la pandémie de coronavirus. Celle-ci a d’ailleurs impacté les économies de la région, même si la plupart d’entre elles a maintenu une croissance positive en 2020. Selon le FMI, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enregistré l’année dernière, une faible croissance de 1,1%.
Malgré la croissance globale de l’encours des prêts l’année dernière, certains indicateurs de l’évolution des microcrédits dans l’UMOA montrent un impact relatif de la pandémie sur l’activité des SFD. Au Niger et en Guinée-Bissau, l’encours des crédits a reculé respectivement de 33,1 % et 5,7 % par rapport à décembre 2019. De plus « l’encours moyen des prêts par bénéficiaire a diminué de 4,1% pour s’établir à 104 217 FCFA à fin décembre 2020 contre 108 666 FCFA une année auparavant », indique la BCEAO.
Notons que les crédits à court terme restent les plus octroyés par les SFD, avec une part de 50,1% des financements accordés. Les prêts à moyen et long termes représentent respectivement 30,0% et 19,9% sur la période sous revue.
Source : Journal du Mali