La région de Gao connaît des menaces terroristes sous forme d’ultimatum. Durant les 48 heures écoulées, dans le cercle d’Ansongo, notamment dans les villages de la commune de Tinhamma, des assaillants, une centaine d’hommes armés à bord de véhicules et de motos se seraient réclamés membres de l’EIGS (État Islamique au Grand Sahara d’Abou Walid Al-Saharaoui).
Ils auraient ordonné aux populations de quitter leurs localités avant demain 01 avril 2019 sous peine d’attaque meurtrière. Ce dimanche plusieurs rotations desdits assaillants ont été signalés dans la commune de Tinhamma .
Selon nos sources sécuritaires, 165 déplacés seraient arrivés dans la ville d‘Ansongo aux environs de 17heures avec certains de leurs bagages. Le ministre de la Défense Tiemoko Sangare apparaît comme l’un des facteurs aggravants de la débandade militaire de ces derniers jours. L’honorable Oumar Mariko a même déclaré ce dimanche que s’il avait de l’honneur et de la dignité, il devrait rendre le tablier sans que personne ne l’insinue.
Ce jour 31 mars 2019 ,plusieurs frappes de barkhane ont été signalées dans les zones de la foret de fouslhere (Frontière Mali-Burkina ). Près d’une vingtaine de morts auraient été recensés dans les rangs des groupes terroristes armés en 2014. Les mêmes sources sécuritaires annoncent des frappes de barkhane en territoire burkinabé.
Toujours en cette journée de Dimanche, des djihadistes de la localité de Toguere Coumbe auraient intimé l’ordre aux Famas d’abandonner leur poste avant 72heures sous peine de représailles imminentes. Ces hommes armés ont menacé les Famas de récidiver les atrocités d’Aguelhoc si les Fama attaquent leurs positions.
Au cours de cette soirée, 04 Famas ont été recensés déserteurs. Selon les sources concordantes sécuritaires, plusieurs demandes de renforts des éléments dudit poste ont été enregistrés par la hiérarchie militaire.
Ces incursions et intimidations ne sauraient prospérer, surtout avec les forces de défense galvanisées et déterminées à tenir leur mission. Au ministère de la défense, le silence est permanent en cette situation d’instabilité et de profusion d’acteurs terroristes.
Source: Figaro du Mali