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UEMOA : Evolution contrastée des matières premières exportées au 2ème Trimestre 2018

Au cours du deuxième trimestre 2018, les cours des principales matières premières exportées par les pays de l’Union, libellés en devises, ont connu des évolutions contrastées, marquées par une baisse en glissement annuel des cours du café (-13,7%) et du caoutchouc (-12,3%).

Le Bulletin trimestriel des Statistiques du 2ème Trimestre 2018 établi par la Banque Centrale Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO) qui donne les principales tendances relève, en revanche, que les prix ont progressé pour le cacao (+29,3%), le coton (+14,1%) et l’or (+3,7%).
S’agissant des produits importés, la Banque Centrale informe que les cours ont également été orientés à la hausse pour le pétrole (+44,1%) et le riz (+16,5%) et à la baisse pour les huiles alimentaires (-13,0%).
Elle souligne que l’activité économique dans l’UEMOA est demeurée soutenue au deuxième trimestre 2018.
Avant de rajouter que le produit intérieur brut de l’UEMOA s’est accru au deuxième trimestre 2018 de 6,5%, en glissement annuel, stable par rapport aux réalisations du trimestre précédent.
Selon la même source, la croissance de l’activité économique dans l’Union a été tirée par le secteur tertiaire, dont la contribution s’est établie à 3,4 points de pourcentage, en baisse toutefois de 0,1 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent.
Et que la contribution du secteur secondaire est ressortie, quant à elle, à 1,7 point de pourcentage, stable par rapport aux réalisations notées le trimestre précédent.
Sans oublier l’apport du secteur primaire à la croissance qui a été de 1,4 point de pourcentage, soit 0,1 point de pourcentage de plus par rapport aux réalisations du premier trimestre 2018.
Une décélération du taux d’inflation
Dans cette même veine, la BCEAO indique que le taux d’inflation dans l’UEMOA, en glissement annuel, est ressorti à 0,7% au deuxième trimestre 2018, après 0,9% un trimestre plus tôt.
D’après l’institution d’émission, cette décélération est essentiellement imputable à la composante « Alimentation », dont la contribution à l’inflation totale est passée de +0,4 point de pourcentage au premier trimestre 2018 à +0,1 point de pourcentage au deuxième trimestre 2018.
Dans cette foulée, elle indique que l’évolution des prix des denrées alimentaires s’explique par un approvisionnement satisfaisant des marchés en produits céréaliers, en tubercules et en plantains dans les pays côtiers, notamment en Côte d’Ivoire et au Togo, ainsi qu’en produits de la pêche au Sénégal.
Sur le plan de la compétitivité, précise-t-elle, le Taux de change effectif réel (TCER) s’est apprécié de 1,8% au deuxième trimestre 2018 par rapport à la même période de l’année passée.
A l’en croire, cette évolution reflète principalement la hausse du taux de change effectif nominal de 4,7%, atténuée par un différentiel d’inflation favorable à l’Union de 2,8 points de pourcentage.
La BCEAO fait savoir que le solde commercial de l’Union est ressorti déficitaire de 421,2 milliards au deuxième trimestre 2018, en aggravation de 135,0 milliards par rapport à la même période de l’année précédente, du fait d’une progression des importations (+6,5%) plus importante que celle des exportations (+3,4%).
Quant à la masse monétaire dans l’UEMOA, poursuit la Banque centrale, elle a progressé de 9,2% en glissement annuel, en raison d’une augmentation des créances intérieures (+7,4%) et des avoirs extérieurs nets (+23,9%).
Sur le marché monétaire, poursuit-elle, le taux moyen pondéré des injections de liquidité à une semaine s’est situé à 4,1511% au deuxième trimestre 2018, en baisse de 35 points de base par rapport au trimestre précédent.
En outre, sur le marché interbancaire, confie la même source, le taux d’intérêt sur le compartiment à une semaine est ressorti en baisse de 41 points de base pour s’établir à 5,2727% au deuxième trimestre 2018.
Au niveau des conditions de banque, La BCEAO avise dans son Bulletin trimestriel des Statistiques du 2èmeTrimestre 2018, qu’il est relevé une baisse des taux débiteurs.
En effet, hors taxes et charges, ajoute-elle, le taux débiteur moyen est ressorti à 6,68% au deuxième trimestre 2018, contre 6,89% à la même période de l’année dernière.
Il ressort de l’analyse fait par pays une hausse du taux d’intérêt moyen au Togo (+92 points de base), au Bénin (+40 points de base) et au Burkina (+23 points de base), contre des baisses au Niger (-74 points de base), en Côte d’Ivoire (-35 points de base), au Sénégal (-24 points de base), au Mali (-23 points de base) et en Guinée-Bissau (-4 points de base).
A cet effet, la BCEAO fait savoir que le taux d’intérêt moyen appliqué aux dépôts à terme a, pour sa part, régressé de 6 points de base, passant de 5,33% au deuxième trimestre 2017 à 5,27% au cours du deuxième trimestre 2018.

Mariama Diallo

Lejecom

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