Des dizaines de personnes ont été blessées dans la ville de Douz, au sud-est de la Tunisie. L’état d’urgence y a été instauré depuis jeudi soir.
Jusqu’au 22 Mai, les habitants de cette municipalité de 27 000 âmes devront rester chez eux de 21h à 6h du matin. La présidence de la République a publié un communiqué dans lequel elle décrit une dégradation grave de la situation sécuritaire.
Les raisons de cette insécurité : des violences entre deux tribus, celles des Ghlissia et de Douz. Les belligérants se disputent la propriété de terrains où une société pétrolière compte effectuer des forages pour vérifier la richesse du sol. Le différend a vite dégénéré en affrontements blessant des agents de l’ordre qui cherchaient à séparer les deux clans.
Au total une cinquantaine de personnes a été blessée par des tirs de grenailles : de petites balles de plombs en forme de billes dont les impacts sont considérables sur le corps. A Ghlissia, localité limitrophe de Douz, le principale dispensaire a été transformé en unité de médecine d’urgence.
Bien que minoritaire dans le pays, le tribalisme existe encore en Tunisie notamment dans la région du sud et à la frontière avec la Libye. Depuis la chute de la dictature de Ben-Ali, plusieurs affrontements ont déjà eu lieu entre tribus souvent pour des questions de terrains ou d’honneur.
Afriscoop