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Lutte contre Boko Haram : Croisade planétaire contre l’infâme religieux

« Monstrueux », « révoltant », « abominable ». On ne se lassera pas de s’indigner de la dernière barbarie en date de Boko Haram, cette secte islamiste qui vient d’enlever plus de 200 lycéennes dont le seul tort est d’être allées à l’école des Blancs.

 

soldats Boko Haram nigeria

 

 

Des Blancs dont l’éducation est jugée par le groupe djihadiste nigérian comme un « péché ». Restée longtemps comme une cause orpheline, la lutte contre le monstre né de l’esprit ténébreux de l’illuminé Mohamed Yussuf, tué en 2009, retient enfin l’attention de la communauté internationale.

Il était temps. Temps d’anéantir cette imposture qui avilit la parole d’Allah, pervertit les enseignements de Mohamed et déshonore l’islam.

Depuis lundi, jour où le monde entier a appris, avec effroi, que les adolescentes, enlevées depuis le 14 avril, allaient être réduites en esclaves et vendues sur le marché comme du bétail, les grandes puissances sont en ordre de combat. Américains, Britanniques, et Français ont décidé d’apporter leur soutien au gouvernement nigérian, décrié de toutes parts pour son incapacité si ce n’est pour son incompétence à libérer les captives.

Même les Chinois, qui ont fait de la non-ingérence dans les affaires domestiques d’un pays ami le principe de leur politique de coopération, s’en mêlent. C’est dire l’émotion suscitée par les cris de détresse de ces mères dont certaines en sont venues à préférer entendre la mort de leurs filles que de les savoir vivantes entre les mains de Boko Haram.

Certes cette coalition internationale contre le groupe salafiste nigérian ne fera pas une guerre éclair malgré la mutualisation des moyens humains, financiers, militaires et technologiques. Mais si tout se passe comme promis, point de doute sur l’issue de la partie : sur le terrain, on parviendra, sinon à anéantir, du moins à réduire sérieusement la capacité de nuisance de la secte.

Toutefois, la lutte armée ne saurait constituer la panacée contre ces émules des Talibans afghans. A cette nécessaire option militaire doit s’adjoindre une stratégie de combat autrement plus efficace. Il s’agit de s’attaquer à Boko Haram par le nerf de la guerre. C’est-à-dire assécher toutes ses sources de financement internes et externes.

Car l’impressionnant arsenal de guerre dont elle dispose, le nombre de combattants qu’il entretient et les moyens de communication sophistiqués qu’il utilise sont la preuve que cette organisation salafiste bénéficie de fonds secrets. De la même manière qu’il bénéficie de complicités internes aussi bien au sein de l’armée nationale qu’auprès de certains leaders religieux locaux. Sinon comment comprendre, que dans cet Etat de Borno, son fief, il puisse cacher tous ces véhicules blindés et toutes ces armes automatiques sans qu’on ne s’en aperçoive ?

Aussi convient-il de combattre la secte sur son propre terrain : la religion. A l’instar d’Al-Azhar en Egypte, la plus haute autorité de l’islam sunnite, les organisations et les Etats musulmans du monde entier, tous les muftis et autres mollahs dont les voix font autorité dans la communauté des fidèles doivent sortir de leur silence pour dénoncer toute forme d’exploitation de la foi à des fins étrangères aux préceptes du prophète Mohamed.

C’est pourquoi il faut saluer le courage de la jeune militante pakistanaise de 16 ans, Malala Yousafzai, celle-là qui a survécu miraculeusement en 2012 à une tentative d’assassinat pour s’être exprimée en faveur de l’éducation des filles.

En effet, cette adolescente, qui vit depuis à Londres, puis sacrée prix « Sakarov pour les droits de l’homme », condamnant sur la chaîne CNN l’enlèvement de ses « sœurs », a montré la voie, la vraie : « Boko Haram ne comprend pas l’islam et n’a pas étudié le Coran. Il est en train de faire une mauvaise utilisation du mot islam ».

Si d’autres Malala daignaient donner de la voix !

Alain Saint Robespierre — L’Observateur Paalga

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