C’est une affaire qui fait grand bruit en Tunisie, celle de trois policiers accusés de viol, en septembre 2012, par une jeune femme cachée sous le pseudonyme de Meriem. La plaignante avait d’abord failli être poursuivie pour atteinte à la pudeur avant que finalement la justice se décide à réclamer des comptes aux auteurs présumés. Le lundi 9 décembre, leur procès, une nouvelle fois, a été reporté au 20 janvier 2014 à la demande de la défense.
A l’ouverture de l’audience, les avocats de Meriem demandent d’abord la requalification des poursuites à l’encontre de l’agent qui aurait éloigné et racketté le fiancé de la victime pendant que ses deux collègues la violaient. Un agent actuellement accusé d’extorsion d’argent. Pour la défense de la jeune femme, ça ne suffit pas, il doit aussi être poursuivi pour complicité de viol.
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Les avocats assurent par ailleurs avoir été informés qu’un des violeurs aurait déjà commis des actes similaires et réclament des précisions au ministère de l’Intérieur. Ils souhaiteraient également ajouter au dossier les menaces reçues par Meriem et sa famille via Facebook ou même par lettre recommandée, assurent-ils. Enfin, autre requête : la présence de la psychiatre qui a expertisé la jeune femme, afin d’expliquer les dommages psychologiques subis.
Une audience marquée par les pleurs de Meriem. Des sanglots mêlés de colère lorsqu’un proche des accusés s’est plaint de ce nouveau report dénonçant l’incarcération des trois policiers.
Source : RFI