La Tunisie ne lâche pas du lest dans sa traque contre les terroristes. Au contraire. Dix jours après un attentat-suicide revendiqué par l’organisation de l’Etat islamique qui a tué douze membres de la garde présidentielle, la police tunisienne a arrêté deux terroristes présumés qui préparaient des attentats dans la capitale, Tunis, a annoncé le ministère de l’Intérieur, ce vendredi décembre 2015.

Depuis la chute de Zinedine Ben Ali, la Tunisie doit faire face à une recrudescence d’attaques terroristes sur son sol. L’attentat contre le bus de la sécurité présidentielle a rappelé au pays que la menace était toujours présente. L’attaque contre le musée du Bardo, qui a fait 22 morts en mars dernier, ou encore l’attentat de Sousse sur une plage, faisant 38 morts, sont encore dans tous les esprits. Ces attentats qui visaient particulièrement les touristes ont tous les deux été revendiqués par l’organisation de l’Etat islamique, qui détient des bases en Libye voisine. D’ailleurs les autorités ont décidé de fermer leur frontières avec la Libye, d’où se prépareraient le plus souvent les attaques terroristes.

La multiplication des attaques terroristes n’est pas sans conséquences dans le pays qui a perdu énormément de touristes, qui ont fait leurs valises et décidé de ne plus revenir. Une situation qui fragilise davantage l’économie du pays. L’état d’urgence, qui avait été levé en octobre, a été rétabli à la suite de l’attaque du 24 novembre, le premier attentat-suicide dans la capitale tunisienne.