L’adaptation de l’agriculture aux effets du changement climatique est un défi majeur pour l’Afrique. Parmi les initiatives qui sont présentées à la COP 22, le projet « triple A » ou Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique. L’initiative vise  à améliorer la maîtrise de l’eau agricole, la gestion des sols, des risques climatiques et les capacités et solutions de financement.

 En préliminaire de l’ouverture de la COP22 à Marrakech, 27 pays dont le Mali ont adopté le 30 septembre dernier l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) aux changements climatiques

L’initiative a pour but de réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques.

 L’Afrique n’est responsable que de 4% des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, selon les statistiques, 6 des 10 pays les plus menacés par le changement climatique se trouvent sur le continent. Les 2/3 de sa population est déjà affectée. 65% des terres arables au niveau de la planète sont africaines et potentiellement menacées. La baisse des rendements agricoles qui pourraient baisser de 20% d’ici 2050, poussant des populations à quitter leur lieu de vie. L’OIM (Organisation internationale des migrations) enregistre déjà plus de 10 millions de réfugiés climatiques

 La stratégie du triple A est de promouvoir une agriculture traditionnelle et capable de se moderniser très rapidement en se positionnant comme pionnière sur les solutions de demain. L’initiative défend également une répartition équitable, et un accès facilité aux fonds climat en passant notamment par le transfert de technologie et la coopération sud-sud.

 « Triple A » est cependant contestée par des organisations comme ATTAC. Ils estiment en effet que, la technologie comme seule solution est un paradoxe, car ces technologies sont aussi celles qui nous ont conduit à la situation actuelle.

Studio tamani