Logé dans le grand ensemble appelé gestion des ordures, trier ses déchets est une habitude à intégrer au niveau des ménages et des services professionnels. Les experts en environnement et les techniciens de l’assainissement estiment en effet que les comportements doivent changer pour la préservation de notre espace de vie partagé.
Pour un environnement sain, il est donc important de faire participer les populations, de les intégrer en amont de la chaine, dans les différents projets de gestion et de collecte des ordures, à travers des plaidoyers et des messages récurrents de sensibilisation. Après cette étape arrive le tri. Un domaine dans lequel les jeunes maliens Mahamadoun Traoré et Moussa Coulibaly font la différence au quotidien, en participant à leur échelle à la gestion des déchets de la capitale malienne, Bamako, à travers Sanuva, qui se positionne comme une entreprise de gestion des ordures. Selon son co-fondateur Mahamadoun Traoré, « la gestion des déchets est une chaîne qui commence par la sensibilisation et se poursuit jusqu’à l’élimination. Un recyclage réussi passe donc par le tri des déchets à la source, qui est une étape importante dans la collecte et la gestion» des ordures dans notre pays.
Selon l’Institut RSE, entre 2015 et 2017, 20 millions de tonnes de déchets solides et liquides ont été produits par 115 entreprises au Mali. En ce qui concerne la lutte contre les sachets plastiques, le Mali en produit toujours 250 000 tonnes par an, avec 65 000 tonnes dans la seule ville Bamako. Pourtant, la loi portant interdiction des sachets plastiques non biodégradables est en vigueur depuis juillet 2014 dans notre pays.
Des gestes simples, comme jeter une peau de banane, un sachet ou une bouteille vide dans une poubelle, devraient faire partie de notre quotidien, pour garder notre environnement sain. C’est pourquoi des actions parfois isolées sont menées pour l’exemple, à l’instar de « la Caravane de recyclage » de Sanuva au niveau des écoles, pour sensibiliser les élèves et leur inculquer dès la plus tendre enfance les réflexes de l’hygiène environnementale.
Il n’en demeure pas moins qu’il reste nécessaire de nous questionner sur notre contribution quotidienne pour lutter efficacement contre l’insalubrité et la protection de notre cadre de vie, car tout changement de mentalité commence par chacun des citoyens que nous sommes.
Idelette Bissuu
Journal du mali