L’accès et l’utilisation des devises étrangères en zone Cemac est au cœur d’un dur conflit entre la Banque centrale et les entreprises exportatrices. Peut-il être résolu avant qu’il n’affecte la santé financière de la région ?
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) est rarement accusée d’excès de zèle, de volontarisme ou de détermination dans son rôle de régulateur. C’est pourtant le reproche qui lui est fait depuis le renforcement de sa réglementation sur le contrôle des changes, datée du 21 décembre 2018.
Dans les faits, cette réglementation ne fait que rappeler et préciser des principes déjà édictés, mais non appliqués, par les opérateurs de la Cemac.
Elle donne obligation aux banques d’utiliser leurs propres devises, placées sur leurs comptes chez leurs correspondants à l’étranger, pour compenser les opérations de transfert d’argent hors zone Cemac de leurs clients.
Historiquement, ces établissements sollicitaient les réserves de la BEAC et conservaient leurs propres devises à l’étranger, comme
JA