Le 15 février 1994, le gouvernement ordonne la fermeture des établissements scolaires dans tout le pays. Dans les jours qui ont suivi, les leaders du mouvement estudiantin qui ont revendiqué avec panache les actes de vandalisme à Bamako sont traqués.
Le bouillant leader de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et ses compagnons sont arrêtés, incarcérés et déférés devant les tribunaux, en septembre 1994. La République a certes vacillé, mais elle n’est pas tombée: le mythe de l’intouchabilité a donc volé en éclats. Les Maliens se sont rendu compte que la rue n’était pas trop puissante, mais c’est plutôt l’État qui était amorphe.
Source : L’Inter de Bamako