Des voix s’élèvent de plus en plus contre l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Pourtant ce sont de grands commis de l’État qui étaient à l’étude du dit avant- projet. Avec un budget colossal pour rédiger une nouvelle Constitution.
Une grande partie de la population a du mal à se reconnaitre dans le type d’État que nous avons et accorde très peu ou pas du tout de légitimité aux décisions que l’État prend et aux actes qu’il pose. Le bon sens voudrait que les décideurs ne s’arrêtent pas seulement à la dénonciation des actes de violence et à la diabolisation de leurs auteurs. Ils doivent avoir le courage d’analyser objectivement les causes et les péripéties qui ont conduit à certaines extrémités, et la lucidité d’admettre qu’un grand nombre d’agissements et de décisions de la puissance publique ne sont pas exempts de tout reproche.
Aujourd’hui, il est question de la Justice malienne et ses mauvaises décisions de justice mal rendues. Le modèle d’État hérité de la période coloniale, avec toutes ses tares, a été conservé au lendemain des indépendances. Les Constitutions maliennes sont calquées sur le modèle français de 1958. Chaque fois que l’on veut opérer à des changements, les Maliens s’interrogent sur le résultat à obtenir. Ensuite sur la moralité des interlocuteurs ou des défenseurs de l’objectif visé.
Source : L’Inter de Bamako