La nouvelle brigade territoriale de Ouenzinbougou, située dans la commune rurale du Mandé et dirigée par le lieutenant-colonel Fatoumata Mariko, vient de mettre la main sur trois individus qui avaient des armes de guerre cachées soigneusement dans des sacs. Le lieutenant-Colonel Fatoumata et ses hommes ont été informés par la population de la présence de deux individus étranges dans le village. Immédiatement, la patronne de la brigade dépêche une équipe sur le terrain. Alertés, les deux individus étaient sur le point de s’enfuir, mais heureusement, avec l’aide de la population, ils ont été alpagués. Sur place, ils avaient des armés : un pistolet mitrailleur, des munitions, des machettes et autres. Comme ils détenaient des armes illégalement, ils ont été conduits à la Brigade d’investigation pour enquête.
Après une longue audition, on s’est rendu compte que ces deux jeunes hommes ont respectivement 16 et 24 ans et sont également des demi-frères car issus de la même mère. Ils sont natifs de Douentza et ont quitté là-bas depuis 15 jours pour Bamako. N’ayant pas d’activités, les deux se rendaient fréquemment au marché de bétail de Faladie et c’est à partir de là qu’on leur a proposé de transporter des armes à Kangaba 200 000 francs CFA, avec une avance de 100 000 FCFA, le reste devant être réglé à l’arrivée. Ils ont pu traverser Bamako sans grand soupçon.
Au cours des investigations, ils ont cité leur fournisseur, natif de Niafounké. D’après les investigations, le plus jeune, appelé Toulou, n’est pas inconnu des archives des forces de sécurité, mais il a reconnu des attaques, des assassinats et des braquages entre Boni et Douentza. Le troisième vient juste d’être libéré provisoirement de la prison pour son implication dans une affaire. Au moment où nous mettons sous presse cette information, les trois bandits ont été renvoyés devant le Procureur du tribunal de la commune IV du district de Bamako.
Lassi Sanou
Source: La lettre du Mali