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Transition : show devant !

En dépit des assurances données, par le Premier ministre, lors de la présentation, la semaine dernière, de son Programme d’Action Gouvernemental (PAG), les Maliens restent sceptiques quant à la capacité des autorités de la Transition de réussir, durant les 13 mois à venir, les réformes politiques et institutionnelles, à elles, assignées. D’où la montée de la colère au sein de la classe politique et des syndicats en colère.

 

Un vaste programme pour 13 petits mois. L’impatience gagne du terrain. Tant au sein du peuple malien, que de la communauté internationale. Partout, la même impatience, la même crainte. Sur les 18 mois, accordés à la Transition pour les mener les réformes politiques et institutionnelles, il ne reste plus que 13.

Assurances peu rassurantes

« Le gouvernement, que j’ai l’honneur de diriger, reste déterminé à mener à bien la mission qui lui a été assignée dans les délais convenus », rassure le Premier ministre. C’était, dimanche 21 février, devant les membres du CNT, au Centre International de Conférence de Bamako où, il résumait les réformes à mener en six axes.
La réaction des Associations de la société civile, des Mouvements et partis politiques regroupés au sein du M5-RFP, ne s’est pas fait attendre.
« Le Plan d’action gouvernemental est irréaliste, non évalué et non chiffré, avec plus d’un euphémisme pour dissimuler la réalité », déplore Dr Choguel Maïga, leader du M5-RFP. C’était, à l’issue du colloque, organisé, vendredi 25 février, sur la Transition.
« Le meeting du dimanche 21 février, tenu au Palais de la Culture, est le point de départ de la rectification de la trajectoire de la Transition », prévient-il.
Pour lui, le discours de politique générale du Premier ministre n’est, ni plus, ni moins, qu’une « séduction et non une solution ».

« Pas une heure de plus sur les 18 mois »

Tirées, entre colère et impatience, l’écrasante majorité de la population n’en pense pas moins. Pour elles, les autorités de la Transition sont incapables de tenir leurs promesses dans les délais convenus.
« Dommage que ce personnage pense qu’il a une machine de fabrique de billets de banque au sous-sol de Koulouba », déplore Mamadou Sinsy Coulibaly, ex-président du patronat.
L’insécurité règne sur toute l’étendue du territoire national. Avec, à la clé, des attaques terroristes quotidiennes et leurs corolaires de morts. Tant parmi les civils qu’au sein des FAMA et des forces internationales.
Le détournement du dénier public est devenu un sport national. Et la corruption, d’un naturel insoupçonné.
« Manges et tais-toi, et s’il en reste la nation pourrait en bénéficier ! », telle semble être la devise au sein de l’administration publique. Et les fossoyeurs du dénier public se la coule douce, au volant de luxueuses bagnoles.
« Six mois après le départ d’IBK, les maux que déplore le peuple malien sont toujours manifeste », rappelle Dr Choguel Maïga.
Comment les autorités de la Transition peuvent-elles, dans ces conditions, organiser, à l’issue des 13 mois à venir, des « élections libres et transparentes » ?
Une certitude : le nouveau gouvernement américain et la CEDEAO se disent intraitables sur le délai de 18 mois, accordé aux autorités de la Transition pour mener à bien, les réformes annoncées par le chef du gouvernement. « Pas une heure de plus ! » sur les 18 mois, menacent-ils.
Pendant ce temps, les autorités de la Transition se hâtent. Lentement.

Oumar Babi 

Source : Canard Déchaine

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