Nous voici aujourd’hui en plein pétrin, dans une impasse totale. Et pour cause: le radicalisme destructeur de certains acteurs politiques et de la société civile. Alors qu’une simple concession pouvait, en son temps, nous épargner cette situation ignoble. Hélas! Pourtant, ils savaient pertinemment que le Mali vit sous perfusion depuis mars 2012, l’état de dégradation avait d’ailleurs atteint son paroxysme en cette dernière décennie. Aujourd’hui, le Mali est esseulé, le peuple, le vrai continue de souffrir le martyr. Crise sécuritaire, crise politique, crise économique et surtout crise sociale voici la triste réalité du Mali. Le hic est que personne n’est satisfait. Le Mouvement hétéroclite, Kati qui s’est vu obliger de logiquement prendre ses responsabilités, le peuple et les partenaires au développement. Il urge d’intégrer une bonne fois pour toutes que : les hommes passent et le Mali demeure et demeura, plaise à Dieu! Si les Occidentaux ont une valeur sûre, ça serait sans nul doute leur sens ô combien élevé du patriotisme, oui leur fort caractère républicain. S’ils sentent la République en danger, ils s’unissent comme un seul homme afin de s’ériger en bouée de sauvetage. Ce, au-delà de leurs divergences de vue et autres rivalités politiciennes.
Le bon sens voudrait, eu égard à la gravité de la situation, de nous conduire vers une transition civilo-militaire. Pourquoi ne pas jouer enfin la carte de la diaspora qui regorge d’un fort potentiel en termes d’intellectuels et surtout de patriotes bon teint. Allez-y voir les réalisations de ladite diaspora dans le milieu soninké entre autres (centres de santé, Ecoles, adduction d’éau..) .
A ceux-ci, nous pouvons ajouter quelques rares cadres intègres de l’administration pour jeter enfin les bases d’un nouveau Mali .
La dissolution hâtive du CNSP serait une erreur gravissime.
La classe politique obsolète n’ a rien à apporter à cette transition. Si elle tient au pouvoir, elle doit aller affûter ses armes pour les échéances électorales à venir, aussi simple qu’un bonjour!
Sauvons ensemble, le reste des meubles pendant qu’il nous reste encore peu de temps.
Baba Bourahima Cissé
Journaliste-communicateur