En collaboration avec le département de philosophie, la 11e édition de la Journée culturelle et artistique de l’UEP s’est tenue le 5 novembre dernier. Professeurs d’université, anciens et actuels étudiants en philosophie et sympathisants, tous étaient venus en grand nombre pour prendre part à cette activité annuelle.
Acquérir plus de choses sur la transition
Au menu de cette 11e édition, une conférence-débat, animée par des professeurs d’université et modérée par Dr Mamadou Soumbounou, professeur au département de philosophie. « La transition politique au Mali et l’affirmation de soi » était l’intitulé de cette conférence, tenue dans l’amphithéâtre de la Chaîne Grise, sis à Niamakoro, en commune VI du district de Bamako.
C’est une tradition pour l’Union des étudiants en philosophie (UEP), d’organiser chaque année universitaire, une conférence autour d’un sujet d’intérêt commun du Mali voire d’Afrique. Il s’agit notamment de contribuer à la résolution des crises auxquelles le Mali est confronté. Cette 11e édition a servi d’occasion pour les professeurs de philosophie de se prononcer sur la situation actuelle du pays, tout en proposant des pistes de solution.
Pour Oumou Bah, actuelle secrétaire générale de l’UEP, cette activité s’inscrit dans le cadre de la « promotion et la valorisation de la philosophie dans l’espace scolaire et universitaire malien, afin d’exposer sa scientificité ». Il s’agit aussi de « participer à la formation des étudiants et étudiantes ». Elle reste convaincue que l’avis des professeurs compte énormément dans la résolution des crises auxquelles le Mali fait face. « Par leur lumière, nous pouvons acquérir plus de choses sur la transition, leurs critiques nous semblent intéressantes, sans parti pris », a-t-elle souligné.
Prioriser le Mali
Dr Belko Ouologuem, Dr Drissa Fofana, Dr Souleymane Keita ainsi que Dr Fodié Tandjigora, chacun en ce qui le concerne, est intervenus autour de la thématique, qui rime avec l’actualité malienne.
Au cours de leurs différentes interventions, il ressort que la transition actuelle a deux missions : sauver la souveraineté du Mali et l’identité des Maliens. Pour ces professeurs de l’enseignement supérieur, ces missions amènent les autorités de la transition vers d’autres partenaires avec lesquels le Mali sera respecté, et avec lesquels ce pays d’Afrique de l’Ouest peut entreprendre des voies réelles d’un développement durable.
Dans son intervention, Dr Souleymane Keïta a souligné la nécessité d’accompagner la transition actuelle au Mali. « La transition, nous la vivons. Il est de notre devoir de la faire vivre ». Ce professeur de la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation (FSHE), département de philosophie, rappelle néanmoins que « toutes les transitions que nous avons vécues ont échouées ».
Toutefois, les conférenciers recommandent aux autorités de la transition et aux Maliens de prioriser le Mali.
Bakary Fomba