Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu le vendredi dernier au palais de Koulouba, les parlementaires du Comité interparlementaire du G5 Sahel (CIP- G5 Sahel), à l’issue de leur 2è Assemblée plénière qui s’est tenue dans notre capitale du 5 au 9 juillet.
La délégation, conduite par le président par intérim du CIP-G5 Sahel, Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, était composée de ses pairs du Niger, Seyni Oumarou, du Tchad, Dr Haroun Kabadi, du président du Conseil national de Transition (CNT) Malick Diaw. On notait également la présence des représentants de l’Assemblée nationale française, de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), ainsi que des parlementaires des pays du G5 Sahel.
D’entrée de jeu, le président du CNT, Malick Diaw, a rappelé que notre pays a eu l’honneur d’abriter la 2è Assemblée plénière du CIP-G5 Sahel du 5 au 9 juillet. Et c’est la raison pour laquelle, les parlementaires ont tenu à rendre une visite de courtoisie et d’amitié au chef de l’État.
Pour sa part, Alassane Bala Sakandé a indiqué qu’ils sont présents au Mali pour faire passer un message d’encouragement et de soutien. Mais aussi pour que les Maliens sachent qu’ils ne sont pas seuls dans les difficultés qu’ils traversent. «Nous avons les mêmes préoccupations au niveau de l’espace sahélien. Nous avons les mêmes difficultés», a rappelé Alassane Bala Sakandé, ajoutant que «quand la case de ton voisin brûle, il faut l’aider parce que demain, il se pourrait que ce soit le tien qui va prendre feu».
Au-delà de toute autre considération, le président par intérim du CIP-G5 Sahel a souligné que la présence des parlementaires est un message fort à l’endroit du peuple malien. «Nous sommes venus pour dire que nous sommes à vos côtés pour vous accompagner afin que le Mali retrouve son lustre d’antan, sa vie constitutionnelle normale», a-t-il insisté. Alassane Bala Sakandé a fait savoir qu’ils sont venus également parce que le président du CNT Malick Diaw a toujours été à leur écoute, a toujours su parler avec eux et a toujours été disponible. D’après lui, à partir de notre pays, le CIP-G5 Sahel a pris un certain nombre de résolutions qu’ils s’engagent à mettre en œuvre.
S’adressant à ses hôtes du jour, le président de la Transition a déclaré que leur présence est un signal fort de solidarité et de soutien au peuple malien.
Le colonel Assimi Goïta a salué leur engagement en tant que parlementaires. D’après lui, «aujourd’hui, nous avons besoin de cette solidarité et de cette coalition». Le chef de l’État a rappelé que le même jour s’est tenue la conférence des chefs d’État du G5 Sahel au cours de laquelle, ils ont fait le point de la situation sécuritaire, de la coalition du G5 Sahel.
Le colonel Goïta a déploré que malgré la présence de cette coalition, les populations que ce soit au Niger, au Tchad, au Mali et au Burkina Faso souffrent. Toute chose qu’il ne trouve pas normale.
C’est pourquoi, il a invité les parlementaires à mettre leur poids dans la balance pour pouvoir résoudre le problème de cette coalition. Il a demandé leur accompagnement et leur leadership pour que dans les mois à venir, «nous puissions avoir une force à hauteur de nos objectifs afin que les populations soient fières de la création de cette coalition». Le président de la Transition a saisi l’occasion pour réitérer sa détermination à respecter les engagements pris lors du sommet de la Cedeao.
Après cette rencontre, le colonel Assimi Goïta a accordé une audience à une délégation de la Cour de justice de l’Uemoa, conduite par notre compatriote Daniel Amagouin Tessougué. Cette visite faisait suite à une formation qui a eu lieu à Bamako en droit communautaire. Selon Daniel Amagoin Tessougué, le président de la Transition leur a montré tout l’intérêt qu’il a pour ce droit et également pour l’Uemoa qui est notre organisation commune. Le chef de la délégation en a profité pour remettre les textes communautaires au président Goïta.
Dieudonné DIAMA