Un Conseil des ministres extraordinaire s’est tenu, vendredi dernier, à Koulouba sous la présidence du Président de la transition, Chef de l’État, colonel Assimi Goita. Il avait à son ordre du jour la convocation les membres du Conseil National de Transition (CNT) à une session extraordinaire pour réviser l’Acte fondamental qui est la Charte de la Transition du 12 septembre 2020.
Cette Charte de la Transition, adoptée par les Forces vives de la Nation, le 12 septembre 2020, prévoyait comme organes de la Transition : le Président de la Transition; le Conseil national de Transition et le Gouvernement de la Transition. Elle précise en son article 22 que la durée de la Transition est de dix-huit (18) mois à compter de la date à compter de la date passation.
Au fait la transition a été émaillée par plusieurs difficulties. Cette situation est due à plusieurs contraintes liées aux problèmes de gouvernance, aux difficultés de gouvernance conduisant à une lenteur dans la mise en œuvre des réformes liées, notamment à la défense, à la sécurité et à la refondation de l’Etat. On peut également faire cas de la gestion du front social et des urgences de défense et de sécurité.
Il a fallu une rectification de la transition survenue au bout de neuf (09) mois pour conduire à des changements dans le dispositif de gestion et de mise en œuvre de la vision de refondation ayant justifié son avènement.
Aujourd’hui, l’urgence s’impose pour réviser la Charte de la transition. Il s’agit de supprimer le poste de vice-présidence qui était établi; élargir le nombre des membres du Conseil National de Transition (CNT) qui est de 121 membres pour permettre d’avoir une meilleure inclusivité; mentionnant également la nouvelle durée de la transition. Il s’agit aussi de supprimer le nombre des ministres du Gouvernement mentionné dans l’ancienne Charte.
Il faut reconnaître que malgré la volonté claire et affichée des plus hautes autorités de la Transition de respecter le délai, acté par l’adoption du Plan d’Action du Gouvernement, la durée de la Transition se révèle intenable, au regard des réformes indispensables d’où la nécessite de relecture de l’ancienne Charte.
Les Forces vives de la nation se réunies et ont formulé des recommandations, lors des Assises Nationales de la Refondation. Cette relecture de l’Acte fondamental de la transition va permettre de procéder aux réformes nécessaires en vue d’une réalisation efficiente des objectifs de la Transition.
Il s’agit donc de faire adopter des nouvelles dispositions dans la Charte de la transition, conformes aux recommandations des Assises Nationales de la Réfondation dans le but de mener des réformes nécessaires pour la bonne marche du pays.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre