L’Epouse du président de la République, Mme KEITA Aminata MAIGA, a visité hier lundi, l’Unité de prévention et de transmission du VIH de la mère à l’enfant (UPTME) du Centre de santé et de référence (CSREF) de la Commune V du District de Bamako, qui accueille quelques enfants pensionnaires.
Etaient également de la visite le ministre de la Santé, Samba SOW ; le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali (OMS), Lucien MANGA ; la présidente de l’Association des personnes vivants avec le VIH et le Sida, Oumou DIAMA ainsi que des responsables du Haut conseil national de lutte contre le sida et des responsables du CSREF de la CV.
C’est en qualité de la marraine de la première semaine thématique du mois de la lutte contre le VIH et le Sida, que l’Epouse du Chef de l’Etat a effectué cette mission. Mme KEITA Aminata MAIGA a profité de cette visite pour communier avec les enfants sous traitement dans cette Unité de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Dans ce centre très sollicité par les habitants de la rive droite, notent les responsables des lieux que l’Unité joue un rôle important dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant.
«Nous contrôlons les femmes enceintes pour savoir si elles sont infectées ou pas du VIH et du Sida. De la même manière, nous faisons des diagnostics très poussés sur le bébé avant sa naissance en vue d’identifier son statut sanitaire», soulignent-t-ils.
Ils affirment veiller aussi à ce que les enfants non affectés ne soient pas contaminés pendant l’accouchement si la maman est dépistée séropositive.
En outre, ajoutent-ils, les cas confirmés atteints de la maladie sont automatiquement pris en charge gratuitement par l’Etat.
Dans ce centre visité par l’Epouse du chef de l’Etat, quelques enfants atteints de la maladie y bénéficient des soins.
A l’instar de l’unité du CSREF de la CV, le ministre Samba SOW précise que notre pays a créé 693 sites de prévention de la transmission mère-enfant.
Selon le ministre de la Santé, cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (éTME) pour la période 2015- 2019.
«Nous voulons réduire, à travers ce plan, à au moins de 4% le taux de transmission verticale du VIH et de moitié les décès maternels et infantiles liés au VIH d’ici 2019», a fait savoir le ministre de la Santé, confirmant que notre pays a enregistré 902 cas de nouveaux nés de mères séropositives qui sont sous les ARV.
Encore loin de l’objectif ultime de zéro cas de VIH et le Sida, M. SOW se réjouit des efforts accomplis par les différents gouvernements du Mali. Il soutient qu’avec 1,1% de prévalence, le Mali est parmi les pays ayant le faible taux de personnes infectées au VIH et au Sida. Cependant, en ce qui concerne spécifiquement les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans), leur taux est plus élevé et estimé à 1,3% selon EDSM- V publiée en 2012, a déploré le ministre de la Santé.
«Les données de la surveillance sentinelle du VIH chez les femmes enceintes en 2012 ont noté un taux de 2,9%, d’où la nécessité d’intensifier les actions de prévention du VIH chez ces dernières pour maîtriser la pandémie», met-il en garde le Pr SOW.
Pour sa part, la marraine de la 1ere semaine, en signant le tableau d’honneur de lutte contre le VIH et Sida, s’engage pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici 2019.
Dans le monde, cette maladie continue de faire des milliers de morts et selon des chiffres de l’OMS, en 2016, plus d’un million de personnes sont décédées à cause du VIH et le Sida.
L’Epouse du Chef de l’Etat, impressionnée par le travail en cours dans ce centre, a déclaré: « Nous pouvons dire que le Mali n’a pas autant de problèmes que d’autres pays, quand nous tenons compte des pourcentages que nous sont présentés par le personnel de santé».
Les autorités politiques et les notabilités de la Commune V conviées à la visite ont salué et félicité la démarche de la marraine. Selon eux, c’est émouvant de voir que l’Epouse du Chef de l’Etat se déplace au contact des enfants atteints du VIH et du Sida.
Par Sikou BAH
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