C’est officiel. Hier, lundi 7 juin 2021, le président de la transition du Mali, Colonel Assimi GOÏTA a nommé Dr. Choguel Kokalla Maïga comme Premier ministre du Mali. Dr. Choguel K. Maïga a occupé plusieurs fonctions au Mali. Jusqu’à sa nomination, il était le président du comité stratégique du Mouvement du 5juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et président du parti MPR (Mouvement Patriotique pour le Renouveau).
Choguel Kokalla MAÏGA, de son vrai nom Chouaïbou Issoufi Souleymane, est né en 1958 à Tabango dans le cercle d’Ansongo. Il est actuellement connu sur l’ensemble du territoire national et hors de nos frontières comme celui qui préside aux destinées du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) et du Mouvement du 5juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Docteur ingénieur en télécommunications, diplômé de l’Institut des Télécommunications de Moscou, Choguel K. MAÏGA se distingue par un brillant cursus scolaire et universitaire. De 1963 à 1974, il fréquente les écoles fondamentales de Tabango et de Bara (Cercle d’Ansongo). De 1974 à 1977, il entre au Lycée Technique de Bamako d’où il sort major de sa promotion en série ‘‘Mathématiques Techniques et Industrielles’’(MTI) avec un baccalauréat technique. De 1977 à 1988, il fréquente l’Université d’Etat de Biélorussie (en ex-URSS (Union des Républiques Socialistes et Soviétiques)) et l’Institut des Télécommunications de Moscou (RUSSIE). Ses études supérieures, dans un premier temps, sont sanctionnées par le diplôme d’ingénieur des télécommunications avec mention ‘’Excellent ‘’ et les félicitations du jury. Son attachement au pays se manifeste à travers le choix du thème de son mémoire de fin d’études, « Le Désenclavement par faisceaux hertziens ou par satellite des régions Nord du Mali : Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal ». Le jury apprécie la pertinence du sujet traité et, à l’unanimité, le recommande pour des études postuniversitaires. C’était en 1983. Quatre années plus tard, en 1987, il soutient avec brio une thèse de Doctorat d’Etat en télécommunications. A la fin de sa vie estudiantine, celui qui s’est rendu si loin pour acquérir la science retourne au pays en 1988, afin de mettre son savoir au service de son pays. Il réussit au concours d’entrée à la Fonction Publique et passe deux années au SNJ (Service National des Jeunes) en qualité de soldat de 2ème classe de l’Armée malienne (N° matricule 24 831). Puis commence la vie active au sein de la Société des Télécommunications du Mali (SOTELMA) où, de 1990 à 2002, il occupe successivement des postes techniques hautement stratégiques. De 2002 à 2007, il siège au Gouvernement comme ministre de l’Industrie et du Commerce. En février 2008, après son départ du gouvernement, il est nommé Directeur Général de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et Postes (AMRTP). Couramment appelé Choguel, celui qui va défendre les couleurs du MPR à l’élection présidentielle de juillet 2013, est issu d’une famille qui s’occupe de la politique depuis plusieurs générations. De 1980 à 1983, il est Président de la Communauté des Etudiants africains à l’Institut des télécommunications de Moscou.
De 1983 à 1988, il est militant dans les structures de base universitaires de l’Union Nationale des Jeunes du Mali (UNJM) avant d’être élu, en 1986, Secrétaire Général de l’Union des Etudiants et Stagiaires Maliens en Union Soviétique (UESMUS) qu’il dirigera jusqu’en 1988, date de son départ de Moscou. De 1989 à 1991, Choguel est membre du Bureau Exécutif National de l’UNJM. De 1991 à 1993, il est membre fondateur et militant de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD). De 1993 à 2002, il est le premier responsable de l’UDPM-Rénovée, Parti devenu, en janvier 1995, le MPR-UDPM. Parallèlement à ses différentes fonctions, il est Président puis Président d’honneur de la Jeunesse Unifiée du Mali (JUM). En 2002, il a défendu les couleurs du MPR à l’élection présidentielle où il a été classé 7ème sur 24 candidats. Convaincu que rien de durable ne peut être réalisé dans une Nation divisée, il ne cesse de prôner la Réconciliation Nationale fondée sur la vérité et le pardon. A travers cette nomination en qualité de Premier ministre du Mali, il s’agit pour Dr. Choguel K. Maïga de réarmer moralement le peuple malien, le remettre au travail en suscitant et en soutenant les initiatives, afin que chaque citoyen de notre pays puisse vivre honnêtement du fruit de son labeur, renforcer la solidarité nationale et en faire le socle pour promouvoir l’amélioration des conditions de vie du peuple. Le gouvernement de Dr. Choguel K. Maïga doit relever plusieurs défis dont la sécurité, la gestion du front social, la bonne gouvernance, l’organisation des élections crédibles, l’unité et la cohésion au Mali.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali