Ils font bouger les lignes malgré les multitudes de difficultés auxquelles le Mali est confronté. Loin de nous l’idée de les rendre sans reproche car aucune œuvre humaine n’est d’illustration parfaite de manière absolue. Mais en un laps de temps, ils ont redonné au peuple malien l’honneur et la dignité à travers des actes qui expriment pleinement la souveraineté de la nation malienne.
Qui sont-ils et quelles sont leurs œuvres ?
Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta
Cerveau de la cohorte des cinq officiers qui ont déposé le régime d’IBK, le Colonel Assimi Goïta passe successivement de patron du CNSP, Vice-Président ensuite Président de la transition. Timide, il imprime sa marque par son désamour pour le confort, son désintérêt pour tous les avantages que la responsabilité qui est la sienne aujourd’hui peuvent lui procurer. En un mot, il est le sens contraire des anciens patrons des récents coups d’Etat perpétrés dans la sous-région.
Ses qualités s’expriment par son sens élevé de la gestion de l’Etat, malgré son inexpérience puisqu’il est un home de terrain. Du visage affreux que les peuples retiennent des régimes militaires, il en donne un sens de démocratie absolue. Pas d’immixtion dans la gestion des affaires de l’Etat tout en se fondant sur le principe du partage des responsabilités. De la primature au dernier département en passant par les autres institutions de la République, Assimi voue un profond respect et laisse chacun travailler avec sa libre conscience dans un canevas bien précis que la transition elle-même s’est assignée : Le sceau du Mali Kura.
Le fonctionnement de son institution est épatant ! Rien d’extravagant ! Et tout se fait sur la base de la modestie. En plus de cela, le Colonel a jugé bon de s’investir dans les œuvres sociales. Ce qui l’amena à réserver une bonne partie de ce qui lui revient de droit mensuellement, 100 millions, pour appuyer les localités dans des difficultés en termes de forages et autres.
Aujourd’hui, il est l’incarnation, aux yeux du peuple malien, de l’espoir déçu par des décennies de gestion de l’Etat par des politiques et militaires.
Le Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga
Homme politique, héritier légitime de la philosophie de Moussa Traoré, grand opposant de presque tous les régimes démocratiquement élus et militaires, le Président du MPR, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est imposé à travers sa constance dans la lutte contre la mauvaise gestion, instaurée en mode de gouvernance sous IBK. Membre du gouvernement dans un premier temps, il quitte et rallie le camp du chef de file de l’opposition, feu, Soumaïla Cissé. A l’époque, personne n’y croyait à sa capacité puisqu’il est le premier responsable d’un parti politique qui ne pèse plus sur l’échiquier. Il bataille dur auprès de Soumaïla au sein du FSD et devient ensuite l’une des figures emblématiques du mouvement hétéroclite, le M5 RFP, qui a exigé le départ d’IBK. Durant des mois, il a maintenu l’équilibre au sein du mouvement qui a traversé des moments de turbulence, déjoué presque tous les pièges du régime IBK et faire efficacement face à la pression des organisations africaines et la communauté internationale. Cette endurance dans la constance absolue lui vaut ce qu’il est aujourd’hui. Choisi par les nouvelles forces du changement pour être le Premier Ministre, il est validé par le Président de la Transition. Son choix n’a surpris guère. Et en moins de trois mois, son duo avec Assimi a fait des exploits inespérés dans plusieurs domaines : justice, défense, sécurité, affaires étrangères, refondation de l’Etat, santé, sports et jeunesse… Et pour boucler la boucle, le secteur le plus sensible géré avec efficacité par le Colonel Modibo Koné : la SE
Choguel est comparable de nos jours à la locomotive de la transition. Il supporte les coups quelles qu’en soient leurs provenances et jure sur le cœur qu’aucune intimidation ne les arrêtera dans la dynamique de restaurer la bonne image d’antan du Mali. Ce qui explique ses sorties musclées contre la France et la communauté internationale au Mali qui veulent imposer leurs choix dans les prises de décisions des autorités maliennes et son discours robuste, inédit dans l’histoire du Mali, devant les Nations Unies où il a bien savonné la France qui est actuellement le malheur de notre Nation et par-delà presque l’Afrique de l’Ouest toute entière.
Le ministre de la Justice, Mamadou Kassogué
Magistrat de son Etat et connu pour sa fermeté dans la défense de l’intérêt public, Mamadou Kassogué partage plusieurs points de convergence avec le Président de la Transition. Il est timide mais coriace dans l’exercice de ses fonctions. Du pôle Economique et Social où il était le premier responsable, au ministère de la Justice, son nom est assimilable à la transparence et son insensibilité devant les questions de détournement de denier public est connue de tous. Il a à son actif aujourd’hui, à travers ses services compétents en la matière, l’interpellation et le placement sous mandat de dépôt de plusieurs personnalités citées dans des affaires telles que : l’équipement militaire et l’achat de l’avion présidentiel. Au-delà de ces deux sujets principaux, d’autres ont été aussi alpagués et mis au gnouf pour mauvaise gestion, détournement de denier public. En un mot, tous ceux qui se croyaient intouchables sont aujourd’hui inquiétés. Certains ont même pris la tangente. Le seul objectif qui anime Kassogue, c’est de mettre fin à l’impunité et faire de la bonne gouvernance désormais le socle de la gestion dans les affaire de l’Etat. Pour une bonne justice au service du peuple, il est en phase d’enclencher des reformes dans le secteur au plus grand bonheur du Mali tout entier.
Le Ministre de la Défense, le Colonel Sadio Camara
Cité plusieurs fois comme proche de l’ancien DG de la Sécurité d’Etat, le Général moussa Diawara, donc homme de main pour protéger les dignitaires de l’ancien régime ; pro russe… Sadio Camara est resté droit dans ses bottes. Calme et peu visible physiquement, il pousse les pions positivement dans le cadre des reformes du secteur de la défense mais également l’amélioration des conditions de vie des forces de défense et de sécurité, leurs équipements en matériels indispensables pour l’accomplissement digne de la mission régalienne. Les actions sont patentes avec l’arrivée d’hélicoptères qui a fait l’objet d’une large communication ; les résultats des hommes sur le terrain contre les ennemis et aussi la transparence dans toutes les questions ayant trait à la défense à travers la Dirpa qui donne des informations précises sur toutes les opérations sur le théâtre des combats.
Sadio est de nos jours dans le viseur de la France car le rapprochement entre le Mali et la Russie, il est considéré comme le facilitateur. Ce qui lui vaut toute sorte de qualification de la part de la France et ses commis africains. Malgré les pressions et dénigrement, Camara est en train d’accomplir dignement sa mission de défense de la patrie.
Sadio n’est pas n’importe qui. Il a joué un rôle capital dans l’avènement d’un Mali nouveau. Cela s’explique par l’éviction de ceux-là qui voulaient le mettre sur le banc de touche. Une attitude très risquée qui s’est soldée par l’arrestation du président de la transition et son premier ministre de l’époque. Le pire étant évité de justesse, lui et ses pairs, les 5 du CNSP, restent les maitres de la transition.
Le Ministre de la Sécurité, le Colonel-Major Daoud Aly Mohammedine
Le Colonel-Major Daoud n’est pas un inconnu dans le milieu de la défense et la sécurité nationales. Propulsé à la tête du ministère de la Sécurité et de la Protection civile en remplacement du Colonel Modibo Koné, il gère avec discernement tous les sujets liés à ses responsabilités. Ouvert, francs et habitué aux échanges sans tabou avec les responsables des servies rattachés à son département, il a su restaurer l’ordre dans le plus grand respect mutuel qu’il entretient avec ses subordonnés-collaborateurs. Le secteur le plus difficile à manager dans son ministère, la police, est de nos jours plus flexible. Les syndicats se comprennent avec le département et c’est ce qui explique d’ailleurs la maitrise du débordement lors de la manifestation des éléments du GMS suite au placement sous mandat de dépôt du commandant forsat de la police.
Sous la gestion du Colonel major, la police, la gendarmerie et la protection civile ont enregistré une nette amélioration de leur condition de travail. Et le maitre mot est le suivant : tout se discute sans tabou entre responsable et les décisions sont prises à l’unanimité pour renforcer les capacités du secteur dans le cadre du maintien d’ordre, l’assistance en cas de dégâts de diverses natures et la sécurisation des personnes et leurs biens.
Le ministre des Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop
Il a le plus surpris plus d’un à travers ses prises de positions courageuses. Propulsé au-devant de la scène nationale et internationale sous IBK, il est considéré comme l’homme qui a géré de bout en bout l’accord d’Alger qui suscite indignation de nos jours. Fin diplomate, Diop est dans une posture inédite de par ses réponses sèches et ses décisions d’interpeller l’Ambassadeur français au Mali suite aux propos discourtois des autorités françaises à l’endroit des responsables de la transition malienne pour la simple raison que ceux-ci ont évoqué la multiplication des partenaires afin de faire face et de manière efficace à la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali. Ses communiqués adressés à la France resteront dans les annales de l’histoire du Mali.
Le Ministre de la Refondation de l’Etat, Pr Ikassa Maïga
Ikassa est l’incarnation de la droiture. Homme de principe, de vérité, il a attiré l’attention du peuple malien à travers ses prises de décision assumées. Il a presque le même caractère politique que l’actuel Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. De l’URD au M5 RFP en passant EMK du cinéaste Cheick Oumar Sissoko, il est de ceux-là qui ont poussé le pion avec responsabilité jusqu’à la chute du pouvoir IBK. Avant, il n’avait jamais aimé la gouvernance IBK et l’a clamé partout où il a eu l’occasion de s’exprimer. Et pour lui, tant qu’IBK est au pouvoir, les choses iront de mal en pis.
Aujourd’hui à la tête du département en charge des réformes politiques et institutionnelles, lui et le Premier Ministre veulent faire passer l’aspiration de l’écrasante majorité du peuple malien qui a réclamé durant des mois dans les rues la rupture. C’est ainsi, qu’ils ont imposé leur position à travers des arguments solides, même s’ils sont rejetés par une partie de la classe politique dont la majorité est issue de l’ancien régime, pour la mise en place d’un organe unique de gestion des élections au Mali et l’organisation des assises nationales de la refondation qui statueront sur ce qu’il faut pour le Mali de demain.
Infatigable, il démarche nuit et jour des Maliens afin de les convaincre du bien-fondé de sa position pour le bonheur du Mali.
Socialement, il est le Ministre le plus ouvert. Pas besoin de trop de formalisme car il estime être au service de la Nation. Cela nécessite forcement, à son entendement, la disponibilité et accepter d’écouter tout le monde et tirer une synthèse rationnelle.
Le ministre de la Santé, Diaminatou Sangaré
Une dame si simple ! Du jamais vu dans l’histoire des équipes gouvernementales au Mali. De la CANAM au département de la santé en passant par la Caisse Malienne de Sécurité Sociale, Diaminatou a toujours géré les affaires qui lui sont confiées dans la plus grande courtoisie. Elle ne se montre pas et entretient un climat bon enfant avec ses collaborateurs. Ce qui lui vaut cette belle communication gratuite sur toutes les plateformes et les medias classiques car de nos jours, les belles œuvres suffisent à elles seules pour bénéficier l’accompagnement du peuple malien. Ses résultats de la CMSS sont louables et de son arrivée à maintenant à la tête du département de la Santé, les lignes bougent. Les services sanitaires sont équipés en fonction des besoins exprimés et les moyens de bord mis à sa disposition par l’Etat. Pour ce qui est du côté personnel, il y a beaucoup d’amélioration dans les conditions de travail. Ce qui explique selon plusieurs spécialistes du domaine de la santé moins de tensions dans le milieu contrairement au temps IBK.
Diaminatou mérite l’accompagnement de tout le peuple malien pour rehausser l’image du plateau sanitaire et faire en sorte que le Malien n’ait plus envie d’aller se soigner hors du pays. Elle a fait déjà un grand pas et mérite respect.
Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher
Ancien porte-parole du MNLA membre des mouvements signataires de l’accord d’Alger regroupés au sein de la CMA, Mossa a forcé l’admiration de bon nombre de maliens à travers les propositions pertinentes qu’il a eues à faire, sur plusieurs secteurs, lors du Dialogue National Inclusif sur comment le Mali peut retrouver son image d’antan. Son entrée dans le Gouvernement de transition pourrait s’expliquer par la belle aura que les gens retiennent de lui lors de ce DNI. Nommé à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, Mossa a engrangé des résultats exceptionnels. Il a en un mot redoré l’image du secteur. Et toutes les disciplines sportives peuvent en témoigner. Quant au secteur de la jeunesse, il a su ramener l’unité à travers la conférence nationale de Bougouni. Et grâce à son humanisme et son esprit patriotique pour un Mali UN et INDIVSIBLE, il est considéré comme le Général de la Jeunesse malienne.
Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré
Secoué à un moment donné par des tensions suscitées ici et là suite aux coupures intempestives, le Ministre à travers des sorties avait expliqué au peuple malien ce qu’il a hérité comme difficultés à la tête du département de l’Energie. Il avait même présenté des excuses et formulé des bénédictions pour le Mali. Sa posture avait été mal comprise. Mais convaincu de sa démarche, il est parvenu à donner satisfaction aux consommateurs. Il y a moins de coupures aujourd’hui et des matériels, groupes électrogènes, ont été aussi commandés afin de renforcer la capacité de l’énergie pour répondre à hauteur de souhait aux attentes des Maliens. Il est sincère dans ses approches et voue un profond respect à la Nation malienne. D’où sa détermination à sortir la tête haute de cette phase d’instauration des prémices indispensables à la réalisation du rêve : Le Mali Nouveau.
Le Directeur Général de la Sécurité d’Etat, le Colonel Modibo Koné
Parler de la SE en dernier ressort a tout son sens puisque c’est elle qui tient la responsabilité de la stabilité de toute la Nation. La structure ultra-sensible est de nos jours entre les mains d’un militaire qui n’est plus à présenter. Homme de terrain, Modibo était dans la région de Mopti précisément Koro avant le coup d’Etat. Homme d’action, il est présenté comme un militaire de toutes les missions difficiles. Et dans le milieu, il est assimilable à quelqu’un qui n’a peur de rien.
Du département de la Sécurité à la Direction de la Sécurité d’Etat, il a pour mission de gérer cette période très difficile que le Mali traverse sur tous les plans. Discret dans tout ce qu’il fait, son efficacité a permis aux Forces de Défense et de Sécurité de démanteler plusieurs réseaux terroristes et les mettre hors d’état de nuire. Chez lui, il n’existe qu’une seule motivation : L’Etat avant tout. Et pour préserver l’intérêt de la Nation, il s’est toujours montré intransigeant.
Ces noms cités ci haut avec les quelques actions patriotiques qu’ils ont menées et continuent de maintenir le flambeau, sont sans nul doute des figures emblématiques de cette transition. Ils ont su que le peuple malien repose tout son espoir sur eux et ont montré leur détermination à combler les attentes quelles qu’en soient les difficultés auxquelles ils feront face. Ces hommes et femmes, poutre de la Nation malienne méritent le soutien de tout le peuple malien au-delà des divergences d’idée. Il s’agit du Mali. Les Maliens doivent pouvoir faire le sacrifice afin de surpasser les questions d’égo.
Kèlètigui Danioko