Un nom circule comme Premier ministre. Si cela était confirmé, nous souhaiterons lui prodiguer des conseils afin d’éviter ces 3 pêchés :
– Se fixer au minimum trois objectifs ;
– Eviter les nouveaux amis de circonstances dans les situations de ce genre ;
– Etre sur le terrain la nuit, écouter suffisamment ;
– Ne pas fermer sa porte et son téléphone à ses amis.
La gestion d’un cabinet, d’un département est différente de la celle d’une République en des moments particulièrement difficiles où nous nous trouvons avec nos ennemis sous le pied et où aucune disposition sécuritaire n’est en place.
On peut être un bon ministre, un bon directeur, mais un piètre président, un piètre Premier ministre. Il faut mesurer l’ampleur des travaux d’hercule et, comme l’odyssée d’Ulysse, s’attacher au Mat du Bateau, aller droit au but. Le temps est précieux, les Maliens ont besoin de voir des actes concrets de la part de ceux qui vont traverser le marigot infesté de « gros caïmans du Nil, » prêts à tout pour les empêcher de tourner en rond.
Celui qui veut réussir, réussira et les exemples ne manquent pas tout autour de nous. Le choix des hommes est très important dans le reste du chemin à parcourir et notre pays regorge d’hommes compétents qui, à l’exercice, produiront des bons résultats. Mais éviter de dire que celui-ci est mon pot ; celui-là est mon frère. Ne regarder ni la Communauté ?,ni les la famille, ni les partis politiques. Alors, tout ira bien. Et le n’oubliez pas, dès que vous choisissez quelqu’un, le lien familial est tout de suite établi car nous nous connaissons tousau Mali.
La justice est la grande plaie des Maliens. Avec tout avantage cumulé, elle reste le grand mal du pays. C’est au Mali que vous verrez qu’un juge d’instruction est souverain ce qui faut arrêter car elle n’existe dans aucun pays. Le droit d’enfermer un citoyen parce qu’il a dénoncé une procédure est une atteinte à l’expression de la liberté.
Le Haut Conseil de la Magistrature composée uniquement des magistrats et du président de la République, une autre forme d’injustice. Il faut revoir la composition de ce syndicat, en y insérant d’autres corps et d’autres catégories socioprofessionnelles.
Et puisque nous sommes dans un régime d’exception,dissoudre certaines institutions qui ne révèlent aucune utilité,sinon de satisfaire certains amis et copains qui ruinent le budget de l’Etat. C’est le moment où jamais. Pour dessituations de ce genre, on en profite pour faire ce travail préliminaire.
Les marchés de nos départements sont détenus par les mêmes personnes pour les achats et fournitures : carburant, matériels, entretien de véhicule et de matériels informatiquessous des prête-noms et qu’on connait bien. Ce sont ceux qui pillent l’Etat depuis des décennies, des escrocs sans scrupule,avec l’appui de certains hommes politiques qui attendent le jour des élections pour distribuer à une population misérablequi manque de tout et qui peut passer des jours sans manger et qui est prête à accepter 2000f pour faire passer le jour.
Le fonctionnement de notre administration, avec la nomination laxiste, décourage les cadres méritants, les bons cadres qui n’ont ni parti politique ni frère dans les sphères de décision. Or ce pays est tellement brassé que tout le monde se connait. Il suffirait de se donner la peine de voir et de se renseigner sur une structure que vous venez de prendre en main pour corriger les frustrations. Les meilleurs sont toujours écartés car ils refusent le porteur de sac et les petits cadeaux en famille et donnent leur point de vue réel sur les dossiers.
Aujourd’hui ceux qui s’agitent, on les connait ; où étaient-ilsquand le pays brulait ? Ils ont préféré aller créer des clubs de soutien pour soit disant soutenir les institutions dans un pays où ces garde-fous n’existaient plus, où un homme en faisait à sa tête chaque matin. Où étaient-ils ?
Celui qui prétend diriger le gouvernement, si il était confirmé et dont le régime m’a opprimé et m’a chassé du pays pendant des 12 ans, est un homme qui sait ce qu’il veut : la constance,la témérité, le courage, l’abnégation, la vision. Qui dit mieux ? Il est resté droit dans ses bottes au moment où le tiers de l’équipage a (ont) sauté dans des canons pour atteindre lemangeoire car la route était épineuse et longue.
Ce Monsieur a tenu en 1992, seul contre tous, avec feu SALL,contre tous ces soi-disant démocrates sincères et jusqu’à devenir ministre aux côtés de ces mêmes démocrates, de ATT à IBK. Qui, avez- vous entendu à ce moment, un parti dénoncer ou quelqu’un qui a démissionné ?
Contre vents et marrées, il a fait espérer tous les jours le peuple opprimé avec ses sorties animées de points de presse,en refusant toutes sortes de propositions car dans ce pays, pour avoir des postes, il faut insulter et dénoncer sur les antennes et les réseaux les autorités. C’est le prix pour se faire une place. Or cette éducation est bassesse et ces eux qui commencent à s’agiter sur les réseaux, comme pour vous dire que ces personnes doivent saisir cette occasion de se taire car ellessont finies.
Nous demandons de dissoudre le CNT et de revoir le plus rapidement, en diminuant les indemnités.
Les budgets de la Présidence, de la Primature, de l’OCLEI, du CESC, de la CASCA, du Pool Economique, du Vérificateur,etc. Pour cela il ne faut pas perdre du temps car le Peuple attend des gestes, des actes pour démentir les mauvaises langues qui pensent que ce coup d’Etat est purement d’ordre personnel et d’intérêt matériel.
Assimi, voici ce qu’on attend de lui. Il faut éviter le copinage dans la gestion de la République et de famille. Celui qu’on a destitué était le champion dans ce jeu.
Un autre conseil : nous connaissons certains qui, à la vitesse de l’éclair vont retourner la veste et les importunés dans leur salon, dans leur bureau et à des heures tardives, ils ne se gêneraient de rien. Ces gens, il faut les éloigner de vous et commencer à les « coffrer », ces personnes de tous les régimes.
Je demande au nouveau Premier ministre, s’il était confirmé,de moins parler maintenant et de se mettre au travail. Il est à l’œuvre et les gens ne manqueront pas de dire voilà l’homme,c’est sa dernière chance politique et sa chance d’exister dans les annales de notre histoire comme sauveur ou comme nul et destructeur.
Il connait bien la société civile et les partis politiques et il sait que ces deux ne sont pas appréciés par le Peuple à cause de leur compromission avec les régimes.
Nous soutenons vivement le choix de Choguel MAIGA. Mais de lui dire qu’on l’observe comme le lait sur le feu un échec pour lui signifie sa mort politique et comme il est intelligent et il pourra faire en sorte pour appâter ces jeunes du CNSP, afin de pouvoir faire son travail
Cheick Mohamed Thiam dit Mamoutou