Depuis le sommet du 20 Juin 2019, qui a réuni à Abuja, les chefs d’Etat de 15 pays membres de la CEDEAO, des voies se tracent pour la nouvelle monnaie « ECO-CEDEAO ». Cette ambition panafricaine, vise particulièrement à « maximiser » les potentialités d’une « intégration économique » accrue et renforcée. Une note publiée le 28 mai 2021, dévoile quelques axes majeurs devant conduire à cette transition monétaire et économique.
Pour mener à bien cette nouvelle orientation monétaire stratégique dans l’espace, la rencontre de Lomé préconise la création d’une banque centrale qui aura pour mission d’administrer le « taux de change » de la monnaie commune, qui sera flexible. A termes, cette monnaie commune, qui sera distincte des monnaies existantes dans la zone CEDEAO, sera conduite en monnaie unique.
Pour faciliter la dynamique « vers la monnaie commune », un premier pool d’Etats « réunissant les critères minimaux de convergence (qui devront être actualisés) pourra se réunir » prévoit la feuille de route, qui définit des axes d’établissement de la monnaie commune.
S’agissant des anciennes devises, notamment le CFA, « l’abandon de la garantie du Trésor français accordé aux Etats de l’UEMOA sera décidé » renchérit le plan d’action qui devra aboutir à la création de la monnaie ECO.
Une des visions originelles ayant conclu l’initiative de l’ECO, est de soutenir une dynamique transnationale de souveraineté (monétaire, alimentaire, commerciale, économique, et politique) des pays membres. A cet égard, la transformation structurelle des économies ouest-africaines, est un prérequis, un défi à mieux penser et à relever largement.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews