Au Mali, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) dénonce aujourd’hui le massacre de onze civils il y a deux jours, par un groupe armé non identifié, au nord de Ménaka.
Selon le commandant du MSA, Moussa Ag Acharatoumane, plusieurs hommes armés sur des motos ont fait irruption dans un campement peuplé de membres de la communauté des Touaregs ibogholitanes où ils ont « trié » onze hommes qu’ils ont abattus froidement, avant d’emporter avec eux tout leur bétail. Moussa Ag Acharatoumane appelle aujourd’hui à revoir le dispositif de sécurité mis en place dans la région, « incapable », selon lui, de protéger la population : « Il y a plusieurs hommes armés sur plusieurs dizaines de motos qui ont fait irruption dans un campement au nord-ouest de Ménaka. Ils s’en sont volontairement pris à ces populations civiles des armées. Ils en ont trié 11 et après ils ont emporté tout le bétail dans la zone. »
« Un fait que je tiens à préciser aussi, dit encore Moussa Ag Acharatoumane, c’est que ce massacre n’est pas quelque chose de nouveau. Cela s’est toujours passé dans cette zone-là. Surtout, nous constatons aujourd’hui les dysfonctionnements de tous ces grands systèmes sécuritaires mis en place par nos États et leurs partenaires. Donc, aujourd’hui, nous demandons à ce que ces systèmes et ces grands dispositifs soient revus, que la population locale, la population de ces zones-là soit au cœur des dispositifs qui doivent ramener la paix et la sécurité dans leur zone, parce que, actuellement, tout ce qu’on est en train d’entreprendre est en train de montrer ses limites, pour ne pas dire son incapacité ».
Source: RFI