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TRANS RAIL –SA: Mise en œuvre du schéma institutionnel

La République du Mali et celle du Sénégal partagent beaucoup de choses. Mais les choses qui nous semblent les plus importantes sont les rails. Qui lient Dakar à Bamako. Cette voie ferroviaire qui a été construite par les colons Blancs et par nos ancêtres, des braves hommes. Nos braves hommes méritent un vibrant hommage. La voie ferroviaire est un patrimoine pour les deux Etats. Dakar –Niger était un véritable axe d’intégration. Il a créé des liens de mariage, de parenté, des amitiés, etc. Aujourd’hui, on ne serait pas surpris de voir une famille malienne installée au Sénégal à cause du rail et vice –versa.

UNTM TRANSRAIL Modibo FOFANA secretaire general Adjoint section syndicale  UNTM TRANSRAIL Moussa DIOP Departement Exploitation Maintenance Senegal

Le transport  des personnes et de leurs biens  était assuré  par la  régie du chemin de fer  du côté malien et de  sa consœur du  côté sénégalais. L’axe était une référence dans la sous région.  Le trafic était important pour les deux sociétés d’Etat. Les trains étaient nombreux à lier  Bamako à  Dakar. Dakar Bamako.  Parmi ces trains, nous pouvons citer l’Express au nombre de deux, l’un pour le Mali et l’autre appartenait au Sénégal ; les  trains marchandises etc.  Les destins des cheminots sénégalais et maliens sont intimement liés.

Les deux Etats ont bradé la société, or la concession  n’était pas opportune et elle a été un échec total. Les deux pays (Sénégal et Mali) n’ont pas joué pleinement leur rôle. La volonté politique a fait défaut. Autres conséquences graves  de cette concession, la rareté de trains voyageurs qui fait une fois par semaine. Souvent des femmes enceintes perdent leur vie en donnant naissance  faute de train, seul moyen pour les transporter dans une maternité le long du rai,. Les populations riveraines des rails souffrent à cause de manque crucial de train.  Ces villages ont existé grâce aux parallèles.

Pour revenir  au contexte, les  camarades  des syndicats sénégalais et maliens se sont retrouvés le lundi dernier   au siège de la section syndicale  unique /UNTM TRANS RAIL devant de centaines de cheminots. Pour  parler de la sauvegarde, de la survie, du sauvetage  de l’entreprise. Bref, pour parler de la mise en œuvre effective du schéma institutionnel, qui est la solution idoine. C’est en la faveur de cette assemblée générale d’information que l’on a enregistré la présence du bouillant secrétaire général de la section syndicale unique/ UNTM TRANSRAIL, Modibo FOFANA, secrétaire général Adjoint de la section syndicale unique UNTM TRANSRAIL  et   de  Moussa DIOP, Chef de Département Exploitation et Maintenance au Sénégal ; ainsi que  Mamdou M. DIAGNE, secrétaire général du syndicat  autonome des travailleurs de TRANSRAIL du Sénégal  et plusieurs membres et sympathisants des syndicats.

Abdoulaye BERTHE a d’abord salué et  remercié les travailleurs de TRANSRAIL de Bamako à Bel Air, avant de leur rendre un vibrant hommage. Il dira qu’ils sont à la phase de l’analyse des choses et que  les uns et les autres ont compris. Il a ensuite ajouté qu’il est nécessaire de parler sincèrement de la chose et   situer les responsabilités. Pour qu’au retour, chacun à son poste puisse travailler de manière efficace, pour qu’au jour  du bilan personne ne soit accusé.  Le secrétaire général  a évoqué  les gros problèmes. « Plusieurs fois les cheminots maliens et sénégalais ont été les dindons de la farce aux yeux de  deux Etats, à travers la convention de concession. Deuxième cas de farce,   le schéma institutionnel qui a été signé depuis le 12 mai 2010. Ce qui fait 4ans 10mois et 18jours. La mise en œuvre du schéma institutionnel relevait  de l’Etat,  mais il ne  l’a pas fait », a déploré le patron de la section syndicale.

Il a dénoncé l’attitude  des deux  Premiers ministres maliens et sénégalais qui ne parlent pas de TRANS RAIL.  Il a affirmé que les cheminots sénégalais et maliens sont rejetés. Il  a interpellé les deux Chefs  d’Etat à faire face à ce problème  de TRANS RAIL.

Il a affirmé que le problème des cheminots est de sauver TRANS RAIL. A l’heure actuelle, la société TRANS RAIL –SA ne peut pas être   sauvée  tant qu’on ne créera pas une période transitoire allant d’un an à 3 ans ou 4ans.   Les cheminots proposent aux deux Etats de s’occuper des parties dégradées de la voie ferrée  et aux concessionnaires de s’occuper  du matériel.

Leurs camarades syndicalistes venus du Sénégal sont tous sur la même longueur d’onde. Ils  sont tous au même niveau d’information et cela est très important, a déclaré un responsable syndicaliste. Il a ajouté qu’ils ne vont jamais laisser d’autres personnes  parler de leur sort sans eux.  « Le chemin de fer est menacé, les Etats ne tiennent pas un seul langage sur le sujet, les Etats  passent mais les voies ferrées demeurent », a –t-il enchéri.

Tous les professionnels de rails sont unanimes qu’ils n’ont jamais  été impliqués dans la gestion des problèmes avec les départements. Ils sont toujours mis devant les faits accomplis. Ils n’accepteront pas d’aller vers l’inconnu. Ils déplorent de manque de spécialistes du domaine ferroviaire dans les deux départements pour tirer les bonnes conclusions. Les milliers de cheminots désapprouvent que  leur  société souffre à cause des confusions terribles dues aux comportements des deux départements en charge des transports.  Les travailleurs sont tous d’accord que la sortie de cette impasse dépendra de la mise œuvre  effective du schéma institutionnel.

Rappelons que cette assemblée générale d’information intervient après celle tenue à Dakar dans la capitale sénégalaise,  il y a quelques semaines de cela.

 

Mamadou SISSOKO  

Source: Mali Sadio

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