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Tragiques évènements de Gao : le collectif “Cri de cœur ” accuse l’armée malienne

Le président du Collectif ‘’Cri de cœur’’, Almady Cissé, a, à travers un point de presse qu’il a animé le mercredi 13 juillet 2016, accusé l’armée malienne pour avoir tiré sur les jeunes qui ont manifesté avant hier dans la ville de Gao, contre l’installation des autorités intérimaires et l’injustice dans le traitement du processus de cantonnement des ex-combattants des groupes armés.

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Cette marche pacifique “non autorisée” des jeunes de la ville des Askia contre l’installation des autorités intérimaires et l’injustice dans le processus du CDR a tourné à la tragédie, parce que des hommes en uniforme, selon le conférencier, ont fait usage de leurs armes en tirant sur les manifestants. Le bilan est lourd : 3 morts et une quarantaine de blessés. Des manifestants ont été interpellés par les forces de sécurité puis relâchés.

Une délégation du gouvernement et de députés est arrivée hier mercredi à Gao pour apaiser les esprits. Mais la tension reste encore vive parce qu’hier mercredi dans la même ville des Askia, un militaire aurait encore tiré sur un jeune. Le conférencier a assuré que la vie du jeune n’est pas en danger.

Les jeunes de Gao sont contre l’installation des autorités intérimaires en laquelle ils voient les germes d’une balkanisation de la République.

Par ailleurs, ce que la jeunesse de Gao ne comprend pas, c’est le “traitement de deux poids deux mesures dans le processus de cantonnement des ex-combattants. Ces jeunes qui ont résisté aux ennemis de la nation au moment où l’armée avait abandonné la ville, n’attendent des autorités maliennes que leur l’intégration dans l’armée.

Alors que tout semble être fait aujourd’hui pour exclure ces jeunes qui, aux moments difficiles, ont  combattu les ennemis du Mali. ‘’Nous pensons que leur requête est légitime”, a dit Almady Cissé, président du collectif Cri de cœur. Avant d’ajouter que son collectif condamne avec la dernière rigueur la violence des forces de sécurité sur les jeunes de Gao.

“Si hier, c’était le Mujao, le Mnla et Ança Eddine, aujourd’hui c’est l’armée nationale qui tire sur ceux qui ont toujours défendu l’unité de l’État et ont résisté contre l’occupation des régions du Nord”, regrette Almady Cissé.

L’association s’apprête à diligenter une mission sur Gao pour assister les blessés et les familles des victimes. Aussi, elle se dit prête à porter assistance judiciaire aux familles des victimes, si celles-ci désiraient porter plainte contre X.

Le collectif exige une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de cette tragédie.
Rappelons que le collectif “Cri de cœur” créé en 2012, a beaucoup œuvré dans l’assistance humanitaire et médicale au moment de l’occupation des régions du Nord.

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