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Tourisme dans la 5ème Région : L’écotourisme peut-il empêcher sa mort?

L’écotourisme prôné par la ministre ex-rebelle est certainement important. Mais sera-t-il suffisant pour ressusciter le tourisme dans la région de Mopti.

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Il y a toujours un choc à la rencontre des cultures. C’est ainsi que les enfants, dans les villages, avaient peur de voir les peaux blanches jusqu’à s’habituer et à les qualifier souvent de singes ou de cochons grattés. Maintenant, le phénomène renait car, les enfants nés après 2000 n’ont pas eu la chance de côtoyer des touristes de peaux blanches, Parce que  le tourisme est entrain d’être tué dans la région de Mopti. N’en parlons pas pour le grand Nord du Mali. Subitement, on voit émerger une repentie de la rébellion, oui ! La repentance est la plus belle chose au monde, et ce n’est pas par manque d’écotourisme que le tourisme  est mort au Mali.  Mais c’est surtout à cause du climat  d’insécurité que les  touristes ont déserté le Mali. C’est donc au phénomène d’insécurité qu’il faut s’attaquer et ça n’est pas l’avènement d’un  type de tourisme.  Quand un Malien n’a pas d’argument, il se cache derrière les sémantiques et les concepts importés. Je ne parle  pas de tout çà mais je parle de comment ressusciter le tourisme au Mali.

Il faut d’abord se poser la question  de savoir : qui est touriste au Mali ou du Mali. On a toujours géré les touristes au Mali en oubliant bêtement les touristes Maliens au Mali, les touristes africains au Mali. C’est surtout ce faible brassage qui a emmené des conflits au Nord en favorisant des replis identitaires. Oui, on me dira que quelques riches envoient leurs enfants en colonies de vacances au pays dogon.

L’écotourisme est un type de tourisme respectueux de l’environnement naturel d’ailleurs. Il n’est pas différent du tourisme culturel, en réalité car, l’environnement est protégé en fonction de la culture au-delà des lois. Alors, développer un tourisme écologique sans savoir qui est le touriste n’est qu’une accommodation à la mode peut être après la COP21 dont les engagements, malgré les ratifications, ne sont pas contrôlables. Il faudrait donc se poser la question suivante : A quel touriste on veut montrer les écosystèmes avant de faire une fuite avant ?

Pour notre part, nous avons déjà dit depuis très longtemps qu’il faudrait : Tenir les états généraux régionaux du tourisme avec les vrais acteurs du tourisme, pas avec des chargés de missions ou conseillers techniques des ministères. Il faut l’implication des populations villageoises qui, d’ailleurs, ne bénéficiaient pas beaucoup des retombées réelles du tourisme ; Développer le tourisme national pour mieux connaitre l’autre : les facultés politiques et sociales des universités, les écoles de culture, les ateliers de mode, les vendeurs de mariages, les commerçants des produits agricoles spécifiques… sont des potentialités qui existent et non qui sont exploitées ; Initier des grandes rencontres gouvernementales dans ces zones comme les conseils des ministres, le sommet France – Afrique, les biennales artistiques et culturelles ; Développer le cinéma, la musique, l’artisanat, le théâtre, etc. dans ces zones touristiques ;  Organiser des expositions culturelles et touristiques ; Aller aux touristes en vendant les produits touristiques à l’extérieur (ATT a fait Quai Branly avec les dogons pour expliquer les géo cultures des zones sous conflits) ; Ne pas séparer le ministère de l’artisanat et celui de la culture et du tourisme (on peut faire les cadeaux politiques ailleurs).

Il ne faut, alors, jamais minimiser les forces culturelles des peuples dans la construction de leur propre résilience.  Ceci étant, Madame la ministre repentie,  rien ne peut se faire sans le peuple!

 

SDF

Source: Le Canard de la Venise

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