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Elections communales du 20 novembre prochain au Mali : Les personnes et leurs biens sont-ils d’abord sécurisés dans la région de Mopti ?

Devant l’impuissance de l’Etat malien, de la communauté internationale et la force française Barkhane et comme un harmattan chaud et sec, l’insécurité au Mali continue de se propager du Nord au Sud. Les populations locales sont les plus grandes perdantes. Elles sont des victimes directes et indirectes du climat d’insécurité qui règne dans l’ensemble de la partie septentrionale de notre pays. Car, elles tombent sous les balles, les embuscades et n’arrivent plus à vaquer tranquillement à leurs activités comme aller aux marchés des villages, sans compter que les marchands forains sont constamment attaqués et dépouillés.

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Malgré cette triste réalité, les élections communales, maintes fois reportées au Mali, à cause notamment de l’insécurité, doivent se tenir en novembre. Mais sans une anticipation des mesures de sécurité pour protéger les personnes et leurs biens, comment l’Etat pourrait organiser ces communales dans la région de Mopti où l’administration et l’armée sont quasiment absentes dans nombre de cercles (Youwarou, Ténenkou et Douentza) ?

Les maliens sont plus que divisés, quant à l’opportunité d’aller aux élections dans cette partie du Mali. Mais à l’Assemblée nationale (dominé par le camp présidentiel), on ne semble pas avoir compris qu’organiser des élections dans ces conditions, constitue un véritable danger pour les populations locales. Les représentants du peuple devraient comprendre que sur le plan sécuritaire, Mopti est par exemple différente de Sikasso comme de Ségou.

Alors, comment l’Etat va procéder pour anticiper, une fois de plus, la sécurisation de ces élections dans certaines communes de la région de Mopti ? En cas d’attaque, les Forces de Défense et de sécurité seraient-elles en mesure de jouer pleinement leurs prérogatives ? Dernièrement, l’administration s’était retirée de certaines communes comme Salsalbé, Dialloubé et Koubaye, dont certaines ne sont distantes de la ville de Mopti que de 30 kilomètres.

D’autres communes dans le cercle de Douentza, n’ont toujours pas d’administration locale sur place. Dans ces conditions, l’Etat pourra-t-il envoyer des sous-préfets et membres de la Ceni (Commission Electorale nationale indépendante) dans ces communes où l’insécurité est endémique ? Si rien n’est moins sûr, cela est un devoir régalien de l’Etat de sécuriser les personnes et leurs biens sur toute l’entendue du territoire nationale. Une chose est aussi claire et sûre : en impliquant les populations de ces communes, dans la mise en place de la stratégie de sécurité de leur propre localité, la réussite serait mieux garantie. Surtout en matière de renseignement. Par conséquent, tenir des élections, juste pour contenter la Communauté internationale que l’application des accords d’Alger s’effectue correctement, n’est pas une bonne chose.

Car, compte tenu des nombreuses difficultés, ces élections ne seront pas crédibles. Dès lors que leur tenue en l’état des choses, ne favorisera pas l’ancrage démocratique et serait susceptible de cultiver les conflits politiques et attiser les antagonismes intercommunautaires.

SDF

Source: Le Canard de la Venise

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