Dans la matinée d’hier, mardi 8 mai 2018, les chauffeurs de gros porteurs ont bloqué toutes les voies menant à la tour de l’Afrique .Les raisons, exprimer leur mécontentement et exiger la prise en charge des traitements de leur camarade apprenti , blessé par un policier
Tout est parti du refus du chauffeur de donner au policier son permis en main après vérification de toutes les pièces du véhicule en cours de validité. Emporté par la colère, l’agent a utilisé le gaz lacrymogène et a blessé l’apprenti. Pour nous renseigner plus, nous avons approché les chauffeurs et apprentis en colère. « Nous sommes là aujourd’hui pour exprimer notre colère par rapport à la situation qui s’est passée hier soir aux environs de 22heures », a confié Fousseyni Diallo. A ses dires, les chauffeurs et leurs Apprentis ne réclament que la prise en charge des soins médicaux de l’Apprenti blessé par le policier.
Quant à un syndicaliste, il fustige le comportement des policiers. « Il est grand temps que la police sache son devoir, qu’elle connaisse que les chauffeurs ne sont pas des animaux ou outils faits pour subir toute sorte d’exactions de leur part », se plaint-il.
Selon Fousseini Diallo, ce n’est pas seulement les syndicalistes du Mali. Ce sont tous les syndicats de l’UEMOA qui se sont donnés la main pour ce combat aujourd’hui.
Il a aussi ajouté qu’il s’est présenté sur le lieu, pas pour mettre de la zizanie, mais pour soutenir son collègue heurté à travers l’exigence de sa prise en charge par le ‘’ fautif agent de la police’’. « Sans sa prise en charge, il est hors de question de libérer les voies », précise-t-il.
Selon un témoin chauffeur âgé de 31 ans que nous avons interrogé, ce n’est pas la première fois que les chauffeurs sont traités ainsi par la police. Il affirme avoir toujours été déçu par le comportement des gendarmes, des douaniers, des agents des eaux et forêts et surtout des policiers qui, par cupidité, sont capables de toutes les brimades pour leur intérêt sordide. Pour lui, tous les autres pays de la sous-région valent mieux que le leur par rapport au paiement d’argent que les chauffeurs paient dans les différents postes de péages et de contrôles.
Il termine ses propos en invitant les autorités maliennes à lutter contre ces pratiques injustes que les policiers font subir aux chauffeurs qui, selon lui, ne doivent aucunement mériter ces exactions.
Il faut préciser que les limiers présents sur ledit lieu n’ont pas voulu se prononcer sur la question.
Mamadou Diarra
Le Pays