Le palais de justice de Tombouctou a abrité le 31 mars, la cérémonie de prestation du tout premier gouverneur de la Région de Taoudénit, Abdoulahy Alkadi.L’événement historique s’est déroulé en présence des autorités administratives et politiques et de tous les chefs de services régionaux et locaux de Tombouctou.

On notait également la présence massive des communautés arabes de la nouvelle région, et d’un nombre important de membres de la famille, d’amis et de connaissances de l’administrateur civil. Après  avoir respecté les différentes étapes protocolaires, Abdoulahy Alkadi a prêté serment devant le juge.

Dans un entretien qu’il nous a accordé après la cérémonie, le tout nouveau gouverneur  a rappelé que la Région de Taoudénit a été  crée en 2012 par la loi N°018 du 2 mars 2012. Elle couvre une superficie  de 323 326 km2  et totalise une population de 134 000 habitants  composée d’Arabes,  de Touaregs, de Peulhs  et  de Songhoïs.

Au plan administratif, elle se compose de 6 cercles et 30 arrondissements. La Région est limitée au nord par l’Algérie, au sud par la Région de Tombouctou, à l’est par les Régions de Gao et Kidal et à l’ouest par la Mauritanie.

Le relief est constitué de nombreux plateaux dunaires, de cuvettes et de massifs rocailleux. Comme entrave au développement de la région, le gouverneur a cité l’insécurité, l’immensité désertique, l’enclavement, la non maitrise de l’eau.  Mais que quoique désertique et immense,  la Région de Taoudénit, note le gouverneur, recèle d’énormes potentialités dans son sous-sol.

Le gouverneur se fixe comme objectif à court terme  d’opérationnaliser la Région en rendant fonctionnelle l’administration régionale dans les meilleurs délais, en ramenant la sécurité avec l’accompagnement des Famas et des mouvements signataires. Il se propose  d’ouvrir les portes de la Région au développement économique et à la création d’emplois.

Il a invité les partenaires techniques et financiers à aider à la réalisation d’infrastructures routières et d’équipements, et à la mise en place des services sociaux de base comme la santé, l’hydraulique, l’éducation et l’énergie.

Le constat général est que la communauté arabe qui est la population dominante dans la Région s’est réjouie de la création de cette nouvelle  entité administrative qui rapprochera l’administration des administrés afin que celle-ci prenne et cerne mieux les difficultés des hommes vivant dans le désert.

M. SAYAH

Amap-Tombouctou

Source : L’ Essor