Le chef d’état major de l’Armée de terre (CEMAT), le général de brigade Kéba Sangaré, a effectué, du 13 au 15 août 2019, une visite de travail à Tombouctou, dans la 5e Région militaire, au cours de laquelle il est parti s’enquérir de l’état physique des hommes et du matériel sur la ligne de front, notamment à Acharane, Goundam, Tonka et à Niafunké, a constaté l’AMAP.
Il a mis à profit cette visite pour apporter aux troupes le soutien des autorités nationales du, de la hiérarchie militaire et du peuple malien. Le chef d’état major de l‘armée de terre a expliqué que sa visite se situe dans le cadre d’une stratégie qui vise à être au plus près des hommes, pour mieux cerner les problèmes et les résultats des instructions de la hiérarchie et corriger les insuffisances.
Pour son premier jour dans la Cité des 333 saints, les militaires lui ont présenté les honneurs militaires. Après cet exercice, le CEMAT a eu droit à un exposé sur la situation sécuritaire, a hui clos, avec les chefs militaires du centre des opérations de la 5e région militaire du secteur 3. Cette réunion a duré plus 2 tours d’horloge car, selon certaines indiscrétions, le colonel major Abbas Dembélé, commandant de zone de Tombouctou, a détaillé toute la situation dans toutes ses composantes.
Le général de brigade Kéba Sangaré a ensuite rendu une visite de courtoisie aux notabilités réunies chez l’imam de la grande mosquée Djingarey ber. L’atmosphère a été cordiale. Chacun d’eux a rappelé certains souvenirs des premières heures de la libération de Tombouctou, en 2013. Il a demandé aux aînés le pardon, au nom de tous les militaires, si un élément a posé un acte contraire à la tradition ou les mœurs. Il a demandé aux sages des bénédictions et des prières pour la paix au Mali.
Le général a rencontré aussi les épouses des militaires. Celles ci ont demandé la dotation des femmes du camp d’un centre formation et d’un centre multi fonctionnel. Quant aux anciens combattants, ils ont salué et loué tous les efforts dont ils bénéficient de la part de l’armée, à savoir leur ravitaillement en vivres subventionnés.
Au matin du deuxième jour, très tôt, la délégation du CEMAT s’est rendue à la base militaire de Niafunké où le commandant a fait un exposé sur la situation sécuritaire. En concluant, le commandant de la base a assuré de la détermination de la base à réussir sa mission.
Sur le chemin de retour, le général Sangaré a fait escale au poste de contrôle de Tonka où il a encouragé les hommes qui tiennent les lieux. Il en a fait de même à ceux d’un des check points de Goundam et du poste de sécurité d’Acharane. Partout où il est passé à Tombouctou, Niafunké, Tonka, Goundam et à Acharane, le général Kéba Sangaré a visité les installations militaires. Il a prodigué des conseils aux jeunes générations afin que ces derniers puissent cultiver la bravoure et l’excellence. Il les a exhortés au travail bien fait, à la discipline et au sérieux. Il reconnait la rigueur du climat, les températures qui atteignent les extrêmes.
Le général Kéba a annoncé certaines innovations parmi lesquelles le bénéfice des formations aux blessés de guerre. Il a, aussi, remis à des militaires en opération, à Niafunké, Goundam et à Acharane, la médaille commémorative de campagne de l’opération Dambé et cela au nom du président de la République. Ces militaires se sont faits distingués par le travail, le courage, la bravoure.
De son coté, le commandant de zone de Tombouctou, le colonel major Abbas Dembélé, a remis un écusson d’honneur de Tombouctou « Oser pour l’immortalité ».
A l’honneur du général Sangaré, un match de volley-ball et un ballon militaire ont été organisés.
Le général Kéba Sangaré était en tête du convoi franco-malien, lors de la reconquête de la ville de Tombouctou. C’est plus tard qu’il a été nommé commandant de zone de Tombouctou. Kéba raconte que la libération de la ville l’a été sous la pluie qui a arrosé tout le parcours du convoi, depuis Markala jusqu’à Tombouctou. C’était le 27 janvier 2013, quand la saison hivernale était finie.
MS/MD
Source: AMAP