Au Togo, le processus électoral est en cours, malgré la mobilisation de l’opposition pour amener le pouvoir à opérer les réformes constitutionnelles avant les prochaines présidentielles prévues avant la fin du premier trimestre 2015. A partir de ce mardi, commencent les révisions des listes électorales.
L’opération qui démarre ce mardi va durer sept jours dans chaque zone et le pays est subdivisé en trois zones. Une opération de révision qui ne concerne pas tout le monde, comme le précise Tafa Tabiou, président de la Commission électorale indépendante : sont concernés « les nouveaux majeurs ayant atteint l’âge de 18 ans depuis le dernier recensement, les majeurs non inscrits en 2013, les citoyens ayant recouvré entre-temps leurs droits civiques ».
Les acteurs politiques, qui se voient dans la course, émettent déjà des réserves. Le CAP 2015, la coalition qui soutient Jean-Pierre Fabre, déplore que la Céni ait lancé cette importante opération sans aucune sensibilisation au préalable telle que prévue dans son chronogramme. Abass Kaboua, leader du MRC, parti membre du CAP 2015, demande l’audit du fichier électoral.
Les sept jours de révisions des listes sont insuffisants, fait remarquer Alberto Olympio. Le premier candidat déclaré à cette élection présidentielle fait même l’exigence du nettoyage du fichier qui comporterait selon lui des doublons. « Nous savons aujourd’hui qu’il y a des doublons dans ce fichier, il faut absolument le faire. S’ils refusent de le faire c’est qu’ils ne veulent pas la paix au Togo ».
Au total, 1 675 kits d’enregistrement, 3 200 opérateurs de saisie et près de 30 000 agents sont mobilisés pour mener à bien cette opération qui doit durer jusqu’au 23 février sur toute l’étendue du territoire.
Source: RFI