Le ministre de l’administration territoriale, Tiéman H Coulibaly a rencontré la presse dans son département. Sans langue de bois, il a abordé les sujets brulants du moment. La salle de conférence du département du ministère de l’administration territoriale a servi de cadre vendredi 15 décembre 2017 à une conférence de presse animée par Tiéman Hubert Coulibaly, Ministre de l’administration territoriale.
C’est face à une foule nombreuse de journalistes que le Ministre a fait un bref rappel des grands efforts déployés depuis plusieurs mois par le gouvernement sur le plan économique, politique, administratif et social afin d’améliorer la condition de vie des Maliens. Le ministre a aussi rappelé la fracture sociale, politique et administrative dont le pays a été victime en 2012 et qui a laissé des tâches et a eu des conséquences profondes sur la structure nationale.
C’est donc un grand effort que le gouvernement a mené pour doter la République d’une administration territoriale forte et efficace qui puisse être un outil pour la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation.
Parlant des efforts de la paix, le Ministre Coulibaly dira que l’Etat malien s’est efforcé à amener les parties prenantes à se retrouver autour de l’essentiel : le Mali. Il dira d’ailleurs que les groupes armés refusent désormais de se faire appeler « groupe armés » mais plutôt « mouvement politique », ce qui est incontestablement à ses yeux, une avancée significative.
Une question a fait couler beaucoup d’encres ces derniers temps au Mali. Il s’agit sans surprise du calendrier électoral des élections régionales. Sur la question, le Ministre a fait l’état des lieux du processus électoral en cours, en donnant des explications au report des élections des conseillers communaux, de cercles, de régions et du District du 17 décembre 2017.
Pour le ministre, c’est après avoir écouté toutes les forces vives (partis politiques, société civile, partenaires financiers et techniques, partenaires à la paix) qui ont tous demandé le report afin d’organiser une élection inclusive, que le gouvernement a pris justement la sage décision de revoir son agenda et d’accorder un peu de temps pour réaliser l’objectif de l’exclusivité. « Il n’ya et n’y aura aucun agenda caché comme certains le prétendent, mieux, le Mali gagnerait à aller aux élections pour consolider les acquis démocratiques » a insisté à dire le ministre Tiéman Hubert Coulibaly.
Les sujets de l’opérationnalisation de nouvelles régions ont aussi fait l’objet de débat. Là-dessus, le ministre a rassuré que les négociations débuterons très prochainement afin de déterminer les conditions de leur mise en place. Quant à la matérialisation des frontières, à la suite des affrontements frontaliers entre maliens et guinéens, le ministre a rassuré qu’il ya bien eu un terrain d’entente entre les deux parties qui ne sont rien d’autres que des frères d’une même patrie.
Quant à l’opération spéciale d’enrôlement de nouveaux majeurs, le conférencier a dit qu’elle visait à faire participer une grande partie de cette jeunesse qui n’était pas en mesure de voter afin qu’il puisse prendre part au processus démocratique.
Par rapport à la tenue des élections présidentielles qui suscitent de folles rumeurs, le ministre à confirmé la volonté ferme du gouvernement de respecter la constitution malienne en organisant une élection inclusive rappelant au passage que « ceux qui mettent en cause aujourd’hui la tenue des élections sont ceux là même qui exigeaient la tenue des élections dans un passé très récent ».
Pour le ministre aucun malien de quel bord qu’il soit ne gagnerait à maintenir le Mali dans un régime d’exception en allant vers une transition. Il a martelé que le gouvernement et l’ensemble du peuple malien doivent se battre pour préserver leurs institutions. « Les hommes et les régimes passent mais le Mali demeure éternelle. Ceux qui souhaitent le pire pour le pays risqueraient sans le savoir de trouver un Etat ingouvernable si Dieu leur donne la possibilité de gouverner un jour » a prévenu le ministre. Amadingué Sagara
Commune de Konsiga
La Dépêche