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Tièman Hubert Coulibaly, Abdoulaye Idrissa Maïga : Les catalyseurs paient pour leurs forfaitures

IBK a surpris une fois de plus dans ses prises de décision. Samedi, le chef de l’Etat sur proposition du Premier ministre, a procédé à un léger réaménagement de l’équipe gouvernementale.  Premier constat : Un seul sortant. Tiéman Hubert Coulibaly, jusque-là ministre de la Défense, a été chassé. IBK et son enfant ‘’chouchou’’ n’étaient plus en odeur de sainteté.

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Première raison, l’armée malienne malgré les efforts des pays amis est faible face aux groupes armés. Ils ont du mal à assumer leur devoir régalien et à chaque attaque, le bilan est lourd. Certains perdent la vie, d’autres se blessent et le matériel payé à coût de milliards est emporté.  Au sein de l’armée, l’homme est décrié. Il passait le clair de son temps dans des business et des communiqués mensongers que de se soucier du moral de ses hommes affaiblis par le manque de condition.

Deuxième raison : Le cas du chroniqueur Ras Bath. Tiéman aurait une part de responsabilité. Rasta voulait étaler au grand jour sur la place publique, la réalité qui mine ce grand corps malade qu’est l’armée malienne. Et donc, il fallait trouver une astuce pour le museler. Le jour de la libération de Rasta, Tiéman aurait piqué la colère. Il se serait déplacé, au lieu de détention provisoire tenu secret, pour manifester son mécontentement.

Troisième raison : Tiéman s’est attaqué publiquement à l’ancien ministre de la Défense, Soumeïlou Boubeye Maïga, après la sortie de ce dernier sur la santé de l’armée malienne et les stratégies à mettre en place pour  l’atteinte du résultat souhaité. Il tacle les dirigeants des 20 dernières années qu’ils jugent responsables de l’état de délabrement de l’armée malienne et à lui d’ajouter ‘’qu’ils nous laissent travailler’’. Quelques jours après la nomination de Boubeye au poste de Secrétaire général de la Présidence, Coulibaly prend la porte et de manière humiliante parce qu’il est le seul chassé.

Abdoulaye Idrissa Maïga est bien l’un des éléments clés qui sèment le désordre au sein du RPM. Pion de Karim et la première dame, il cherche par tous les moyens à écraser les dinosaures du parti en l’occurrence Bocary Tréta l’un des cerveaux du RPM depuis sa création.

Maïga ne s’arrête pas en si bon chemin. Il essaie de tout ‘’ Niagami’’. Dans son département de l’Administration Territoriale, il veut forcer l’organisation des élections sans tenir compte de l’état critique du pays. Suite aux pressions politiques et sociales, il y renonce. Un temps après, Maïga  décide d’organiser les élections communales le 20 novembre et après  tente de faire passer une loi électorale inimaginable dans l’unique but de réduire la présence de poids lourds à la prochaine élection présidentielle. Si la loi passe à l’assemblée, tout prétendant au poste de président devrait avoir 15 députés, 5 conseillers nationaux et déposer 35 millions sur la table.

IBK certainement conscient des enjeux d’une telle stratégie à conséquence fâcheuse a décidé d’enlever Maïga à l’administration territoriale. Son départ  est  un pari gagné par tous les partis politiques qui se sont opposés à la chose. Et cela pourrait être également la fin de course d’un tel projet fantoche.

Il lui est confié le département de la Défense et des Anciens Combattants. Déjà, le doute plane quant à sa capacité à gérer le poste. Maïga n’a pas un bon tempérament vis-à-vis de ses prochains alors que l’armée  en demande beaucoup.

Ben, c’est peut être une manière de le pousser vers la sortie. Car il dérange toute la classe politique aujourd’hui.

Boubacar Yalkoué

Source : Le Pays

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